Communiqué de presse
Raw Goo
Conçue comme le lieu de tous les possibles, de toutes les hypothèses, de toutes les suppositions, la galerie Deborah Zafman donne à l’expérimentation une place prépondérante. À l’image de ce « laboratoire des suppositions » visuel et sensitif, « Raw Goo » enfle et s’agite sous l’effet d’une inextinguible gourmandise. L’esprit n’est pas le seul à être interpellé. Avec « la nourriture » comme thème central de l’exposition, les artistes s’expriment aussi à travers des textures, des températures, des contrastes de saveurs… Imaginez que nous puissions manger un tableau, avaler la musique et la ressentir dans notre corps. Les émotions en seraient d’autant plus intenses !
« Raw Goo » expose des oeuvres viscérales. Les artistes, à travers la peinture et la sculpture, y affirment la puissance de la matière, du désir et de l’abondance, ils affi chent aussi la crudité.
Performances éphémères ou vestiges culinaires : quatre installations disposées sur le sol de la galerie ajoutent de nouveaux ingrédients à l’expérience du « Raw Goo » : une machine rouillée dans laquelle fl otte l’image d’Eve croquant la pomme, une rôtissoire en acier pour nourrir le corps, un déjeuner sur table et une nature morte vivante sur un piano sont proposés par les artistes invités.
Quelques mètres plus loin, au 48 rue Chapon – là où est née la galerie – Michel Lunardelli expose 100 photos, vestiges de la « fête païenne » ayant abouti à la photographie de l’invitation (la galeriste, sorcière qui révèle l’essence des oeuvres, installée dans un chaudron et entourée de ses artistes délirants.
critique
Raw Goo