L’exposition « La montagne des nuées » à La compagnie, à Marseille, réunit des dessins, peintures et films de Raphaëlle Paupert-Borne à travers lesquels elle poursuit son œuvre articulant la peinture et le cinéma.
« La montagne des nuées », l’œuvre entre peinture et cinéma de Raphaëlle Paupert-Borne
Le titre de l’exposition reprend celui du film La montagne des nuées qui est présenté parmi d’autres œuvres de Raphaëlle Paupert-Borne : des dessins et peintures qui apparaissent dans son dernier film en cours de finalisation, Abel et Caïn, d’autres dessins et peintures qui ont été réalisés spécialement pour l’exposition et plusieurs films. L’exposition reflète ainsi l’actualité récente de la pratique de Raphaëlle Paupert-Borne, marquée par un double langage, celui de la peinture et celui du cinéma.
L’œuvre de Raphaëlle Paupert-Borne conjugue de multiples mediums : peinture, dessin, film, photographie et performance. Inspirée en grande partie par l’environnement de l’artiste, qu’il s’agisse de paysages, de personnes proches ou d’inconnus croisés au hasard du quotidien et de voyages, elle mêle à ces éléments de récit personnel tirés du réel, des échos de grands mythes, entre légèreté et gravité.
Raphaëlle Paupert-Borne mêle le quotidien et la mythologie, le présent et l’histoire
Les peintures de Raphaëlle Paupert-Borne donnent à voir des situations de la vie ordinaire, s’attardent sur les corps alanguis et les moments de détente comme dans le tableau à l’acrylique sur toile Port de bouc et sa scène de plage ou dans le dessin à l’encre de chine sur papier peint intitulé Clémentine, consacré à un personnage négligemment assis dans un fauteuil. Le banal et le grandiose, le rebut et le précieux se mêlent sous les pinceaux de Raphaëlle Paupert-Borne.
Les films de Raphaëlle Paupert-Borne se livrent comme des documentaires qui captent des moments vécus et fixent peu à peu l’aventure personnelle de l’artiste. Ils s’inscrivent dans une pratique qui articule deux formes de langages, celle de la peinture et celle du cinéma et qui tente de rapprocher ces deux champs en créant des zones de contact, de la même façon qu’elle en crée entre le quotidien et la mythologie ou entre le présent et l’histoire. En témoignent son dernier film Abel et Caïn mais aussi La montagne des nuées et les plus anciens L’Abeille de Déméter et Marguerite et le dragon.