Dominique Gonzalez-Foerster, David Claerbout, David Hamons, Michel Blazy
Ralentir vite
Face à une société de consommation sans cesse grandissante, saturée d’images, dans laquelle les messages se succèdent à une vitesse effrénée, il nous est apparu essentiel de proposer au public un autre rapport à l’image, une tentative de «ralentissement du temps et du regard». Abordé par différentes figures majeures de ces 20 dernières années, ce temps de l’expérience de l’œuvre artistique constitue une pause nécessaire. Il a généré de nouvelles relations à l’art, tant pour le public que pour le musée (participation active du public, œuvres éphémères ou in progress) et le marché de l’art (gestes de gratuité ou d’échange). Des tentatives qui apparaissent aujourd’hui comme de véritables actes de résistance face à une tentation du spectaculaire.
D’horizons politico-culturels différents (Cuba, Afrique du Sud, Etats-Unis, Europe…), les artistes invités nous rappellent que l’espace d’exposition est avant tout un lieu de réflexion dans lequel peut s’opérer un «arrêt sur image». Notons que comme pour mieux s’infiltrer dans ce trop plein de signes qui nous accompagnent quotidiennement, certains d’entre eux interviennent dans l’espace public à proximité du Plateau : le duo cubano-américain Allora / Calzadilla et Santu Mofokeng.
Cette première exposition de Caroline Bourgeois au Plateau est l’occasion de voir de nombreuses œuvres jamais montrées en France parmi lesquelles : l’installation Petite de Dominique Gonzalez-Foerster remarquée à la Kunsthalle de Zürich (2004), le travail vidéo de David Claerbout découvert à la Biennale de Berlin (2001), l’œuvre Phat free de David Hamons présentée à la biennale du Whitney Museum (1998) et une création in situ de Michel Blazy.
Ebranlant nos certitudes, les œuvres regroupées ici nous proposent un regard singulier sur notre époque à grande vitesse et c’est cette expérience unique que nous souhaitons partager avec le public.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Muriel Enjalran sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
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