Jeroen Frateur, Noémie Gallet, Suni Prisco, Patrick Wokmeni
Racine carrée
Qu’est-ce qu’une racine carrée? Mathématiquement, elle figure une division presque géométrique, symbole d’un nombre à la racine du carré qu’elle qualifie. Le commissaire Pascale Marthine Tayou joue les racines carrées, et divise l’espace de la galerie en fonction de quatre artistes: Jeroen Frateur, Noémie Gallet, Suni Prisco et Patrick Wokmeni.
Racine carrée d’une addition hétéroclite et pourtant harmonieuse, c’est une parfaite dualité. D’un côté la lumière, métaphorique, de ceux qui ont été vus au grand jour, et s’exposent à nouveau aux regards. C’est un éclairage philosophique, car Jeroen Frateur et Patrick Wokmeni ont, de façon introspective, tout en s’éprouvant face au public, pu développer leur langage propre, personnel, relevant du domaine de l’intime.
De l’autre côté, l’ombre et le rêve de l’illumination sous-tendent une «expérience-exposition». C’est à la fois la jeunesse de Noémie Gallet et Suni Prisco, et leur inscription dans une démarche académique, qui leur confère la fraîcheur de la première émersion, du rêve touchant à la réalité. Leur art en éclosion s’étire vers la lumière, et profite de ses premiers rayons. Et tout comme l’ombre et la lumière sont interdépendantes, cette addition se fond en un seul univers né de chaque composante de l’addition.
Racine ou origine? En confrontant les espaces et les temps différents, un processus de recherche est enclenché, dans le but de renouer avec l’origine des origines. Par la réunion d’un art éclairé, réfléchi et abouti, avec ses propres origines, la quête du soi, de sa singularité et des possibilités qu’elle ouvre, l’exposition «Racine carrée» dépeint peut-être un fragment de l’originalité idéale selon Pascale Marthine Tayou.