Daniel Perrier
R.K.P.P. Tribute to V.M.
«Plus que la réalité, c’est une certaine lecture du réel et de ses détails qui m’interpellent et où je pense être actif. Le réel d’une fiction tout comme celui du son que fait une goutte d’eau dans une bassine à l’occasion d’une fuite dans mon atelier!
En ce sens, Bachelard par exemple, m’a donné accès à cette dimension du poétique que je transportais avec moi sans savoir, ni comprendre ce qu’elle signifiait.
Mais, il ne s’agit pas pour moi, d’être «dans» la philosophie que d’être «avec»; dans cet «avec» je crois penser mieux, être déplacé du monde concret qui est parfois encombrant et fatigant.
Après, la manière dont s’agglomèrent les contextes, les univers de la pensée, c’est un peu comme construire un récit. Avec quoi suis-je en contact, en lien, en affinité ou en désaccord?
Pour l’exposition à la galerie –souhaitant montrer des œuvres qui font références à la mémoire, l’architecture, le paysage, la perception– les formes pour y parvenir seront multiples: dessin mural, enseigne métallique, néons de récupération, dessins et collages et puis un film court.
Les matériaux et médiums, je n’invente rien d’ailleurs, sont parties prenantes des dispositifs discursifs en chantiers.»
Daniel Perrier
«R.K.P.P. Tribute to V.M.» n’est pas revendiqué comme un manifeste monolithique de la pratique de Daniel Perrier. «Toutes ces pièces éparses forment une pensée, une irritation des nerfs, une humeur convoquée. Sans grand propos, un résumé.» ajoute-il dans un entretien avec Leïla Guemmi.