Communiqué de presse
Abdelkader Benchamma, Rémi Bragard, Armelle Caron, Camille Cloutier, Pablo Garcia, Suzy Lelièvre, Eirini Linardaki, Vincent Parisot, Minori Matsuoka, Mathilde Rousseau, Charlotte Wallet
Quoi de neuf ?
Abdelkader Benchamma
«Avec un dessin sobre et sensible, Abdelkader Benchamma crée un univers singulier et perturbant, où les personnages semblent perdus, flottant dans un ailleurs incertain, dans des espaces où leurs pensées les plus improbables peuvent tout à coup devenir réalité… des réalités tour à tour oniriques, angoissantes, ou poétiques… On peut penser à Kafka, par cette capacité à faire glisser des éléments fantastiques ou absurdes dans une scène ou un décor qui semble pourtant ancré dans le réel par sa banalité. D’apparence dépouillée, le dessin est exécuté directement sur papier, ou sur mur lors d’expositions, sans esquisse préalable, ce qui lui donne cette tension, tension aussi bien graphique (pas de repentir possible) que narrative : les personnages semblent toujours dans l’attente d’un quelque chose d’indéfinissable, ou justement en train de fuir ce quelque chose, ou peut être juste en face du vide… »
Rémi Bragard
Armelle Caron
«
Camille Cloutier
« De l’humour noir-pingouin, de l’énergie rose-salami, de la frivolité sans complexe : une insouciance vert-martien, Camille fait le plein de couleurs. (…) Libérer des correspondances insolites entre des choses, des formes, des couleurs, des mots et des délires à l’issue incertaine. (…) On ne pénètre pas dans un monde objectif, un quotidien réfléchi mais bien dans un monde sensible, léger, joyeux, ambigu et farceur, une simulation toute de second degré : le pays de Camille. »
Pablo Garcia
« Mon travail part d’un questionnement sur la mémoire collective.
Mes productions ont jusqu’à maintenant traité du comment traduire la présence de l’absence dans les lieux d’Histoire, produire une image de mémoire, d’un passé qui se dissipe peu à peu. Souvent transcrites par le dessin, ce sont des dépositions, images distantes, sans empathie. Questionner la banalité de ces lieux, n’importe où, n’importe quand.
L’évolution de mes recherches m’amène aujourd’hui à vouloir mettre en avant la situation des immigrés clandestins internés dans les centres de rétention administrative français. Des situations d’emprisonnement de type concentrationnaire, banalisées dans notre société. »
« Je poursuis ma thématique du renversement en envisageant des sculptures d’objets détournés dépourvus de fonctionnalité et de finalité, en leur conférant un pouvoir d’annihilation.
Par des jeux sémantiques, j’explore à l’instar de Franck Scurti ou de François Curlet la matérialisation d’un contre réel possible où les normes à la fois culturelles ou fonctionnelles sont éclatées, tordues ou pliées. »
Vincent Parisot / Eirini Linardaki
«Historiquement, le discours de l’absence est tenu par la Femme : la Femme est sédentaire, l’Homme est chasseur, voyageur ; la Femme est fidèle (elle attend), l’Homme est coureur (il navigue, il drague).
C’est la Femme qui donne forme à l’absence, en élabore la fiction, car elle en a le temps.»
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Minori Matsuoka
« Je fabrique des récits avec des sculptures hétéroclites qui traitent du désir et de la peur…du réel nous basculons dans un monde autre… J’interroge les relations entre les humains et les objets ; Attirance, repoussement, attachement et appréhension ».Â
   Mathilde Rousseau
« Dans mes vidéos je cherche à créer une atmosphère propice au récit mais qui n’attendrait jamais le stade de la narration. Je travaille sur la mise en scène d’images très simples, épurées, qui rendent un univers tendu, angoissant ou au contraire burlesque. Il s’agit de créer un moment suspendu, une sorte d’interstice temporel, loin du langage, où le spectateur viendrait se perdre dans un espace de narration indéterminé. Les personnages qui habitent mes vidés sont toujours seuls, souvent repliés dans une intériorité qui semble impénétrable. J’aimerais donner quelque chose à ressentir que l’on ne pourrait nommer et qui, peut-être, serait l’essence du portrait. »
Charlotte Wallet
« Mon travail s’est toujours initié dans une recherche performative, il s’articule d’ailleurs le plus souvent en deux temps, le réel et le différé, la performance et la vidéo. Considérer le corps comme une matière première. Que je l’appréhende comme simple volume soumis aux contraintes de l’espace qu’il occupe. L’expérimentation physique reste la base de toute réflexion. Aujourd’hui il n’est plus question que de son rapport à l’espace, à sa gravité, sa mobilité, son encrage dans le sol ou de son absence de point d’attache. Les lois physiques sont brouillées… »