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Quelqu’un va danser…

Communiqué de presse
Radhouane El Meddeb
Quelqu’un va danser…

Horaire: samedi à 20h, dimanche à 18h
Durée: 50 min

— Conception, chorégraphie et interprétation: Radhouane El Meddeb
— Texte et narration: Camille de Toledo
— Scénographie: Annie Tolleter
— Lumières: Xavier Lazarini
— Sonographie: Stéphane Gombert
— Costumes: Cidalia Da-Costa
— Conseil chorégraphique: Trisha Bauman, sous le regard de Mathilde Monnier, Héla Fattoumi

Ecce homo, voici l’homme pourrait dire Radhouane El-Meddeb : « Voici ma voix, mon corps, mon reflet ». Le « moi » mis en jeu dans chacune de ses pièces est une identité aux reflets multiples — un miroir qui deviendrait fenêtre, instaurant un battement constant entre l’extérieur et l’intérieur. C’est avant tout un corps sans concession, qui s’offre au regard avec douceur, brutalité, sincérité. Seul sur scène, dans un espace dépouillé, il fait revenir à lui des présences aimées, convoque un monde tissé des matériaux, des images, des fantômes, des textes qui le constitue. De phrases, d’associations — extraites au terme d’une fouille profonde — il fabrique des fragments d’histoire, cherchant à leur donner la plus grande résonnance. Le corps, à force de concentration, devient un alambic qui distille les souvenirs, qui donne forme aux gestes, qui articule les mots intérieurs ; la page sur laquelle restituer l’émotion brute, où la réécrire, l’emmener ailleurs — d’élan en suspension. Sa danse est une manière de façonner une pensée, de lui donner un temps pour parvenir au plus ténu : à ce qui reste, à ce qui laisse une trace. Des chansons l’accompagnent, ainsi qu’un narrateur — chacun glissant un accord dans la partition en train de s’écrire, racontant une autre histoire.

J’ai besoin d’étendue, explique-t-il. La scène — terre et ciel — lui sert à projeter, à se projeter, laisse à chaque mouvement la place pour se déployer. « C’est ton image qui danse pour toi », écrit Jean Genet. Cette image va tracer peu à peu des lignes qui font se croiser ici et là-bas, passé et présent, des lignes qui traversent les zones d’ombre, rencontrent les « monstres » intimes, se fondent dans des moments de grâce. Comme ces dessins incas qui ne peuvent se voir que du ciel — il faut suivre tout le trajet du corps de Radhouane El Meddeb pour approcher l’esquisse qui englobe son univers. Au terme de cette confrontation avec soi-même, avec la vérité et l’illusion — il y a peut-être un élan pour revenir à cette rumeur, cette écume de soi : juste quelqu’un, quelqu’un qui va danser.

Liens
www.rencontreschoregraphiques.com

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