Communiqué de presse
Apichatpong Weerasethakul, Hippolyte Hentgen, Jean-Luc Verna, Marcelline Delbecq, Marc Camille Chaimowicz, Lothar Hempel, Silke Otto-Knapp, Martin Boyce, Charles et Ray Eames
Quelques rêves lucides
Le Château du Grand Jardin de Joinville confirme sa vocation de lieu de présentation de la création contemporain en invitant une nouvelle fois le Frac Champagne-Ardenne à y exposer. Faisant suite aux précédentes invitations faites à de grandes figures de l’art contemporain (Jan Dibbets en 1991; Olivier Mosset en 1992) et à l’exposition « L’envers des cartes », organisée en 2008, le Frac Champagne-Ardenne présente cette année « Quelques rêves lucides », qui réunit une sélection d’oeuvre de sa collection ainsi que des oeuvres de l’artiste franco-anglais Marc Camille Chaimowicz.
Cette exposition est également le point de départ d’un projet spécifique de cet artiste qui, à l’initiative du Frac et en collaboration avec le Château du Grand Jardin, sera développé en Haute-Marne et devrait faire l’objet d’une présentation en 2012.
Présentée dans la salle d’Honneur du Château, lieu à la fois chargé d’histoire et propice à stimuler notre imaginaire, cette exposition cherche à nous emmener vers des univers oniriques pour le moins singuliers, qui oscillent entre fiction et réalité et font vaciller nos certitudes.
Qu’il s’agisse du film d’Apichatpong Weerasethakul, des dessins d’Hippolyte Hentgen et Jean-Luc Verna ou des installations de Marcelline Delbecq et Marc Camille Chaimowicz, pour ne citer que quelques-uns des artistes exposés, chacune des oeuvres réunies ici recèle potentiellement en son sein une multitude de sens et significations divers qui nous emmènent vers des histoires et des paysages fantasmés.
Ainsi de l’installation de Lothar Hempel, qui prend comme point de départ la figure de Peter Pan, mais évoque subtilement la question du passage à l’âge adulte, l’impossibilité de grandir.
Ainsi également de la peinture Three Sisters de Silke Otto-Knapp, représentation évanescente, mélancolique et mystérieuse de trois femmes dans un jardin, portant des toilettes typiques du début du XXe siècle, dont le titre renvoie à la célèbre pièce de théâtre d’Anton Tchekhov, Trois Soeurs (1901), qui met en scène les espoirs déçus d’une famille modeste dans la campagne russe.
Ainsi enfin du Phantom Mask de Martin Boyce, photographie qui convoque les figures des architectes et designers modernistes Charles et Ray Eames, et dont la facture sombre et minimale est néanmoins empreinte d’une poésie sous-jacente qui la rend aussi complexe qu’hypnotique.