La théorie queer est une théorie qui critique l’idée que le genre et l’orientation sexuelle seraient déterminés génétiquement en arguant que la sexualité mais aussi le genre social d’un individu n’est pas déterminé exclusivement par son sexe biologique, mais principalement par son environnement socio-culturel et son histoire de vie.
La théorie queer comme outil pour déconstruire la notion d’identité en art
Queeriser l’art, ce n’est pas vouloir promouvoir un art queer, si tant est que cela existe ou que cela puisse exister, et encore moins vouloir esthétiser ou « artistiser » la pensée et la pratique queer. C’est renoncer définitivement à toute ontologie comme à tout paradigme, c’est rejeter toute prétention à la catégorisation, à commencer par les catégories d’art pur et même d’art.
Ouvrir des pistes, mais pas pour les refermer aussitôt, le queer ne procédant pas de la vaine recherche d’une identité de plus, même minoritaire ou « mineure », mais tout au contraire d’une entreprise de désidentitarisation, de désidentification, de critique de toute identité.
Cet ouvrage est un livre-fleuve, un livre-montage, une sorte de cut-up théorique mixant les références les plus diverses, les plus hétérogènes, voire les plus hétéroclites.
L’auteur
Jean-Claude Moineau a longtemps enseigné, par delà le découpage en disciplines consacrées, l’art et la théorie de l’art à l’Université de Paris 8. Il a été, en 2006-2008, conseiller de la 15e Biennale de Paris et est l’auteur notamment de L’Art dans l’indifférence de l’art (PPT), Contre l’art global, Pour un art sans identité (Ère) et Retour du futur, L’Art à contre-courant (Ère/art 21).