DANSE | SPECTACLE

Quatre pièces au programme

15 Sep - 20 Sep 2011
Vernissage le 15 Sep 2011

Lauréats du premier et deuxième prix du Concours Danse Elargie 2010, les deux jeunes chorégraphes Noé Soulier et Simon Tanguy reviennent sur les planches du Théâtre de la Ville pour une soirée qui se décline en quatre propositions, solo, duo et pièces de groupe.

Noé Soulier, Simon Tanguy
Japan / Petites Perceptions / Le Royaume des ombres /
D’un Pays lointain

Au programme :
Japan (Simon Tanguy)
Petites Perceptions (Noé Soulier, 2010)
Le Royaume des ombres (solo de Noé Soulier)
D’un pays lointain (Noé Soulier, en partenariat avec le ballet du Rhin)

Dans Gerro, Minos and Him, deuxième prix du Concours Danse Elargie 2010, Simon Tanguy, danseur, clown et philosophe, se confrontait à la domination et à la manipulation d’un chorégraphe et d’un dramaturge. Avec Japan, c’est à un autre adversaire, invisible mais aux attaques incessantes, que se confronte Simon Tanguy dans une danse de l’agonie qui produit des mouvements non maîtrisés, entraîne la chute et les spasmes, se crie et se hurle, mais sait aussi swinguer ou bien claquer des doigts. Nietzsche est cité en exergue « Vivre c’est rejeter constamment ce qui tend à mourir ». En smoking blanc et pieds nus, le danseur se jette à corps perdu dans une lutte toujours gagnante du point de vue de la vie. Il l’affirme : « C’est un manifeste pour la joie de vivre, pour la mort. Retourner à la question de l’expressionisme, un retour au spectaculaire mais dans le mouvement ». Un mouvement propre à dessiner « un corps-insomniaque, un corps-rêveur, un corps-cadavre », qui parle et chante à l’occasion et se relève toujours.

La pantomime D’un pays lointain, le vocabulaire du ballet classique dans le Royaume des ombres où le rôle des neurones canoniques et des neurones miroirs liés à des actions finalisées avec Petites perceptions, premier prix du Concours Danse Elargie 2010, Noé Soulier fait décidemment danser tout le corps, méninges comprises. Ses arguments reposent sur des questions cognitives, ils interrogent la perception visuelle et kinesthésique du mouvement et provoquent de facto une conscience du regard qui en passe forcément par la déstabilisation. « C’est précisément cette tension entre mouvement, langage et sens qui m’intéresse » énonce Noé Soulier à propos D’un pays lointain. En décortiquant les codes implicites de l’écriture du corps ou du vocabulaire classique, il s’attache à rendre sensible « l’espace entre les messages, le visible et l’audible ».

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