A la frontière de l’art et du cinéma, Pepperminta, le premier long métrage de la vidéaste Pipilotti Rist, sorti le 10 septembre sur les écrans en Suisse alémanique (la Suisse romande devra attendre le 20 janvier 2010), n’appartient véritablement ni à l’art ni au cinéma, bien qu’il s’en inspire profondément.
L’histoire est pourtant assez conventionnelle: une fable pour adultes dans laquelle Pepperminta, le héros féminin, entourée de ses deux amis (l’androgyne Edna et l’hypocondriaque Werwen), transforme la dure réalité des gens.
Si leurs aventures rappellent clairement le récit de Fifi Brindacier (roman auquel l’artiste a par ailleurs emprunté le nom de «Pepperminta »), l’univers imaginaire est intrinsèquement lié à des enjeux artistiques formels. Car c’est littéralement en recolorant leur environnement que ce groupe de jeunes gens va annuler les problèmes et la peur des personnes qui croisent leur chemin.
L’hommage à Tim Burton par le MoMA de New York (22 nov. 2009-26 avril 2010) passe, quant à lui, principalement dans un médium traditionnel de l’art: le dessin.
L’exposition réunit plus de 700 œuvres et objets en rapport avec les propres films de Tim Burton (dessins, story-boards, maquettes, marionnettes, etc.), ses travaux d’étudiant (au California Institute of the Arts) et les animations filmiques réalisées chez Disney.
La présentation sera accompagnée d’une projection de ses propres films (Edward aux mains d’argent, L’Étrange Noël de monsieur Jack, Sleepy Hollow…) ainsi que de ceux qui ont profondément marqué son univers si étrange (Frankenstein, Le Cabinet du docteur Caligari, etc.).
Cette exposition, dédiée à un réalisateur qui recourt toujours au dessin pour élaborer ses idées, rappelle également que la ligne de démarcation avec le 7e art peut paraître infime et facile à franchir.