Publikum Extract

Communiqué de presse
Aleksander Bochenek, Joaquim Valente
Publikum Extract

A l’origine, «Publikum» tend vers une publication d’une exposition fantasmée. Les thèmes qui s’y s’articulent sont ceux de l’utopie et de l’identité. Vingt-deux artistes du monde entier, rencontrés sur un réseau social sur internet y ont participé. Des photographes et des illustrateurs avec leurs médias respectifs ont donné une transcription de leur utopie, de leur identité. Le résultat de ce flux de recherches et de réflexions est finalement présenté au Kiosk–Aica à Luxembourg, en juin dernier. La multitude d’oeuvres a circulé pour se placer sur des écrans d’ordinateurs afin d’y circuler encore et d’y présenter des visions, à un public fantasmé.

Guy Debord lançait en 1967 dans La société du spectacle: «L’aliénation du spectateur au profit de l’objet contemplé (qui est le résultat de sa propre activité inconsciente) s’exprime ainsi: plus il contemple, moins il vit; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir. L’extériorité du spectacle par rapport à l’homme agissant apparaît en ce que ses propres gestes ne sont plus à lui, mais à un autre qui les lui représentent. C’est pourquoi le spectateur ne se sent chez lui nulle part, car le spectacle est partout.»

«Publikum» va se déplacer encore, en partie ou dans son intégralité, tout d’abord à Paris, en tant que «Publikum Extract» au Kiosque/Images de la Place verte, du 12 au 26 décembre 2009, un lieu géré par deux artistes plasticiennes, Ann Guillaume et Leylagoor, qui travaillent en duo sur leurs dessins et qui ont participé au premier «Publikum», à Luxembourg. «Publikum Extract» réunit deux photographes, le luxembourgeois, Joaquim Valente et le polonais, Aleksander Bochenek, tous deux liés par leurs voyages respectifs et leur démarche sociale sublimée, une forme d’utopie.

Ils photographient les hommes, leurs environnements, leurs combats et leurs œuvres, en proposant pourtant deux formes esthétiques bien distinctes. Valente attrape ses sujets presque au vol, avec beaucoup de pudeur, sa photographie offre elle-même un voyage, un itinéraire, plus que des destinations. Bochenek, quant à lui, inscrit ses photographies dans des projets humains, et il propose la beauté et la poésie bien particulières de lieux, les plus immondes.

Vernissage
Samedi 12 décembre 2009. 18h.