Projet chimérique du Grand Paris

Par Emma Crayssac

Le Grand Paris désigne l’impressionnante consultation lancée pour le réemménagement de la capitale auprès de dix équipes d’architectes (six françaises et quatre étrangères) par le président de la République.

Ces cabinets de renommée internationale ont livré leurs conclusions devant un comité formé de représentants de l’Etat et des collectivités, d’architectes et urbanistes. Le lendemain, les diverses propositions ont été présentée au chef de l’Etat.

Tous les projets, plus ou moins techniques, aboutis ou poétiques, tournent autour des trois grands thèmes de la métropole de demain: l’après-Kyoto avec une urbanisation plus écologique, la réorganisation du réseau de transports et le désenclavement des banlieues.

Malgré ses bonnes intentions urbanistiques, ce projet est sujet à une bataille politique.

Plusieurs rapports de ce type ont déjà été lancés, mais sans résultat.
Pierre Mansat adjoint (PCF) au maire de Paris a créé depuis plusieurs années un syndicat d’études, Paris Métropole,  basé sur une démarche de concertation entre élus.
Christian Blanc, secrétaire d’Etat est chargé du développement de la Région Capitale, troisième dénomination pour désigner toujours ce même projet.

Le Grand Paris est soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Président de la République qui a reporté pour une durée indéterminée l’hypothétique concrétisation.

Ce projet risque fort de se résumer seulement à l’exposition des 10 propositions à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine du 29 avril au 22 novembre.