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Problèmes politiques et sociaux n° 910 : Le renouveau des musées

Analyse de l’évolution des musées depuis 1980, époque charnière pour la politique culturelle et la démocratisation de la culture. Quel est l’impact de la décentralisation ? Comment gérer et développer les musées ? Quels sont les objectifs économiques ? Quelle politique tarifaire appliquer ? Toutes ces questions trouvent ici une réponse par les faits.

— Directeur de la publication : Olivier Cazenave
— Auteurs : sous la direction de Anne Krebs et Bruno Maresca
— Éditeur : La Documentation française, Paris
— Parution : mars 2005
— Format : 16 x 24 cm
— Illustrations : aucune
— Pages : 120
— Langue : français
— ISSN : 0015-9743
— Prix : 9 €

Présentation

Depuis une trentaine d’années, les musées ont connu une transformation profonde : comment est-on donc passé du musée traditionnel, parvenu jusqu’à nous sans grande transformation depuis le XIXe siècle, au musée «événement», issu progressivement du mouvement des grandes expositions à succès des années 1960 ?

On constate dans la France entière un intérêt croissant pour les traditions locales et le patrimoine, lequel donne lieu à une floraison de musées de toutes sortes. Pour les collectivités territoriales, la question des musées s’inscrit dans le contexte particulier des politiques culturelles locales, qui s’appuient sur un réseau d’acteurs partiellement distinct du niveau national, sur des orientations et des valeurs marquées par la territorialisation, et qui se développent dans le double cadre de la décentralisation et de la déconcentration. De nombreuses villes ont pris des orientations nouvelles en matière d’intercommunalité, des réseaux de musées ont été constitués à l’initiative des départements et des perspectives se sont ouvertes avec le nouveau statut d’Établissement public de coopération culturelle (EPCC).

Transformations architecturales ou muséographiques, accroissement des coûts, essor du marché de l’art…, autant de facteurs qui obligent l’institution muséale à envisager la dimension économique de son activité et à adopter de nouvelles démarches de management. Les lois les plus récentes favorisent le mécénat ou l’initiative privée. Dans le même temps, les très grands musées, devenus de véritables entreprises, bénéficient d’une autonomie renforcée et déploient leurs activités hors les murs, vers Lens, Bilbao, Atlanta ou Hong-Kong…

Dans cette évolution, les nouveaux liens entre musées et publics apparaissent comme l’un des éléments déterminants, ouvrant sur les questions fondamentales de la démocratisation et relançant la réflexion sur les stratégies tarifaires. Plus globalement, la réflexion sur les publics est renouvelée par l’essor international du tourisme et des pratiques de loisirs, donnant naissance à un «visiteur mondial».

(Texte publié avec l’aimable autorisation de la Documentation française — Tous droits réservés)

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