ÉCHOS
09 Avr 2011

Prix Pictet: «De l’art pour notre propre survie».

PElisa Fedeli
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Alors que le Japon nage en plein marasme écologique, le prix Pictet récompense des photographes qui pensent l’idée de développement durable. Loin du tapage médiatique, le résultat de ce concours est un ensemble d’images qui aurait de quoi sensibiliser en profondeur l’opinion publique, au sujet des dangers que l’homme fait courir à la planète.

Alors que le Japon nage en plein marasme écologique, l’artillerie lourde des images déployées par les médias nous fait vaciller dans une angoisse impuissante, comparable à celle éprouvée en 1986 à la suite de l’explosion nucléaire de Tchernobyl.

Loin de ce tapage visuel, le prix Pictet a choisi de récompenser des artistes qui, par leur travail photographique, pensent l’idée de développement durable.
Cette année, après l’Eau et la Terre, c’est le thème de la Croissance qui a été retenu. Les photographies des 12 finalistes sont rassemblées dans le catalogue Growth, un portrait noir mais percutant de ce thème.

Mitch Epstein a été distingué pour sa série American Power, où la proximité des habitations et des centrales nucléaires sonne comme une menace refoulée.

Chris Jordan, connu pour ses images d’animaux morts après avoir avalé des déchets plastiques, a été quant à lui honoré d’une commande.

En somme, des photographes qui auraient de quoi sensibiliser l’opinion publique et lui faire prendre conscience de l’ampleur de la menace à laquelle nous sommes confrontés: celle-ci ne se limite pas à la catastrophe nucléaire japonaise — aussi tragique soit-elle — mais elle englobe d’autres effets de l’activité humaine sur l’environnement, tout aussi nocifs mais moins directement visibles.

L’art a le pouvoir de communiquer des messages puissants. Comme l’a très bien exprimé un des membres du jury, «ce n’est pas de l’art pour l’art ; c’est de l’art pour notre propre survie».

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