ÉCHOS | ECHOS
28 Sep 2016

Prix Maif pour la sculpture 2016

Le 9ème Prix MAIF pour la sculpture a été remis à l’artiste François-Noé Fabre pour son projet Agava lors d’une cérémonie organisée à l’Atelier Richelieu (Paris), en présence du jury et des artistes finalistes.

Son projet sera réalisé en bronze, en deux exemplaires, au cours des prochains mois, une nouvelle expérience enrichissante pour l’artiste qui souhaitait se confronter pour la première fois à la pratique de ce matériau séculaire.

La sélection du jury

Pour rappel, cinq projets avaient été sélectionnés au mois de juin dernier par le jury : ceux de Guillaume Aubry, Laurence De Leersnyder, François-Noé Fabre, Raphaël Faon et Andres Salgado, et Pascal Jounier Trémelo. Autant d’artistes qui s’étaient appropriés le bronze afin d’en proposer une relecture actuelle et des réalisations personnelles contemporaines.

Le lauréat 2016 et son projet

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, François-Noé Fabre a participé cette année à la dernière exposition du Confort Moderne (Poitiers) et à un projet collaboratif avec le DOC-Paris lors d’Art Brussels en Belgique. En 2017, il participera notamment au Salon Jeune Création à la Galerie Thaddaeus Ropac (Pantin). Son travail s’articule entre une pratique d’atelier, des œuvres in-situ et des projets collaboratifs.

Agava de François-Noé Fabre

Ces coussins en acier ont été trouvés par l’artiste dans une carrière de marbre à Estrous. Utilisés pour déplacer les blocs de marbre brut après les avoir détachés du flanc de la montagne, ils sont lentement gonflés d’air ou d’eau et supportent des charges de plusieurs tonnes, créant un bruit sourd et métallique.
Ces objets à usage unique, sont ensuite percés et enfouis dans la carrière, où l’artiste les a trouvés. C’est sur ce dernier détail que l’artiste s’attache pour rapprocher conceptuellement ces artefacts de l’agave, plante d’origine américaine qui ne fleurit qu’une fois puis se vide de son eau.

François-Noé Fabre a retenu six coussins, qu’il empile après les avoir préalablement sablés. Ces coussins déplacés de leur environnement d’origine se retrouvent exacerbés dans leur forme pure, qui évoquent douceur, repos et légèreté. En transformant cette proposition en sculpture de bronze, l’artiste sauve ces objets de leur condition de rebus tout en conservant la tension entre la forme et la fonction et le télescopage conceptuel entre l’artefact et l’écofact.

AUTRES EVENEMENTS ÉCHOS