PHOTO | EXPO

Private/Public Spaces

27 Jan - 10 Mar 2007
Vernissage le 26 Jan 2007

Cette exposition du photographe sud-africain Zwelethu Mthethwa réunit des portraits des habitants des townships du Cap dans leurs intérieurs minutieusement décorés et des visions prises sur le vif d’ouvriers agricoles travaillant dans les champs de canne à sucre.

Zwelethu Mthethwa
Private/Public Spaces

Les photos de Zwelethu Mthethwa interrogent la réalité économique et politique de l’Afrique du Sud. Elles racontent la vie de ces populations qui se voient contraintes de quitter les zones rurales d’Afrique du Sud pour s’installer aux abords du Cap. Elles montrent le quotidien de ceux qui vivent en marge de la société et qui sont à la fois en lutte contre la perte de leur identité et dans l’affirmation de leurs traditions culturelles qui perdurent dans leurs habitudes vestimentaires et dans le décor coloré de leur habitation.

Ces portraits sont délibérément posés avec la participation totale des modèles. Les intérieurs des maisons sont décorés de pages de publicité de magazines, d’affiches et d’autres traces de la mondialisation économique qui sont en contraste flagrant avec les conditions de vie de leurs occupants. Zwelethu Mthethwa commente ainsi ces photos : «Je ne crois pas que la pauvreté soit égale à la dégradation. Ces photographies montrent l’humanité et la dignité des occupants dans leurs espaces privés. Ils en sont fiers et affirment ici qu’ils en sont les propriétaires».

Dans la série qu’il consacre aux coupeurs de cannes à sucre Zwelethu Mthethwa met en évidence le caractère individuel et personnel de chacun de ses sujets face à l’adversité du monde moderne. De ces photos se dégage la richesse de chaque être au mépris de la pauvreté environnante. Des couleurs vives rendent au contraire le cadre vivant et gai.

Les ouvriers sont portraiturés sur leur lieu de travail : les champs de canne à sucre. Dans leur regard, on peut lire leur fierté et leur attachement à ces terres. Zwelethu Mthethwa souligne leur besoin «de poser, de se présenter». Selon lui «leurs gestes, leurs postures, leurs vêtements et leurs outils de travail parlent d’eux-mêmes et traduisent le contexte économique et social dans lequel ils vivent tout en soulignant leur relation personnelle au paysage dans lequel ils évoluent (…). L’élégance de leurs poses les métamorphoses en êtres androgynes, la présence des machettes les transforme soudain en guerriers samourais.»

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Raphael Brunel sur cette exposition.

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