Anna Barham, Louidgi Beltrame, Isabelle Cornaro, Pablo Bronstein, Edgardo Navarro, Hubert Robert, Felicien Rops
Prisonniers du soleil
Commissaire de l’exposition: Guillaume Désanges
«Prisonniers du Soleil» est le second volet du programme «Erudition Concrète» conçu par Guillaume Désanges, commissaire invité à concevoir un cycle d’expositions au Plateau. Ce cycle interroge les liens entre art et savoirs autour de certaines pratiques contemporaines.
S’inscrivant dans la continuité de «La Planète des signes», «Prisonniers du soleil» a cette fois-ci comme fil conducteur l’architecture, et ses extensions utopiques, sensuelles et politiques.
«Prisonniers du soleil» s’articule autour d’une production spécifique de l’artiste américain Corey McCorkle. Ayant suivi une formation en architecture, Corey McCorkle développe notamment un travail sur les liens entre utopie, modernisme, fonctionnalisme et ornementation. Nourrissant un intérêt pour les structures désertées, les traces d’utopies en faillite et les brouillages temporels que proposent certains monuments, Corey McCorkle replace ces éléments concrets dans un réseau de références où se mêlent symbolisme, poésie, rituels hallucinatoires et souffle mystique.
Corey McCorkle a choisi de focaliser son projet sur le Désert de Retz, un jardin de «folies» architecturales construit au XVIIIe siècle par le comte de Montville, et situé sur la commune de Chambourcy. Conçu tel un microcosme architectural et paysager – avec un temple grec, une pyramide égyptienne, une pagode chinoise, une tente tartare, etc. – ce lieu unique et improbable a suscité de nombreuses créations artistiques (Colette, Jacques Prévert, Abel Gance, les Surréalistes). L’artiste y développe un travail inédit intégrant film et sculptures, pour le présenter au Plateau.
Dans une logique de rayonnement et d’associations intuitives en relation au projet de Corey McCorkle pour le Désert de Retz, «Prisonniers du Soleil» propose une exposition dans l’exposition, «Antichambre», dont la scénographie joue avec les codes de l’artifice, du décoratif et de l’ornementation.
A partir d’une sélection d’oeuvres d’art contemporain à la fois précise et hétérogène, mais puisant aussi dans le registre de l’histoire de l’art (avec des oeuvres de Anna Barham, Louidgi Beltrame, Isabelle Cornaro, Pablo Bronstein, Edgardo Navarro, Hubert Robert, Felicien Rops, etc.), elle propose un cheminement poétique avec des objets qui sont autant d’échos aux thèmes et enjeux liés au projet du Désert de Retz.
Dans un même esprit, une salle de cinéma offre une programmation en continu en lien avec l’exposition et une salle de jeu présente des jeux anciens et modernes, liés à l’apprentissage de la construction et au développement de la logique, dont les formes peuvent être aussi bien décoratives ou «proto-minimalistes».
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Céline Piettre sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Prisonniers du soleil