Communiqué de presse
Lukas Hoffmann
Printemps de Septembre
L’oeuvre photographique de Lukas Hoffmann ne traverse les territoires que pour s’arrêter à leurs limites. Dans ces zones indéterminées et subjectives qui tracent une frontière sans repère, sans ligne de partage, l’artiste réalise ses relevés.
Ses clichés ne pointent pas les non-lieux, ou les banlieues, ils n’ont pas l’éloquence d’images qui s’offrent sans retenu mais ils exigent une certaine lenteur dans leur appréhension. L’attente est la seule condition de l’expérience visuelle.
Ses photographies restituent la durée d’un lieu, sa vie oubliée dans la vitesse quotidienne. Elles témoignent avec finesse d’un état de fait, souvent l’étape plus ou moins marquée d’un processus au long cours. Les arbres et les végétaux envahissent les architectures pesant pourtant de tout leur poids sur leurs murs de béton, ils disent un monde organisé en train de se construire in extenso. Il y a là un rapport tangible qui n’oppose pas la construction à la nature mais qui les donne à voir dans ce partage que constitue leur point de rencontre.
Les terrains vagues que photographie Lukas Hoffmann ne sont pas des territoires fermés, ils offrent la possibilité d’un chemin traverse, une promenade, une perspective.