Communiqué de presse
Myriam Mechita
Printemps de Septembre
Myriam Mechita crée des mirages. Ses oeuvres cristallisent les forces contraires de la création et de la destruction, de la vie et de la mort. Mais le corps reste prédominant dans ses sculptures et ses installations. Essentiellement des corps d’animaux, quand elle reprend les « âmes » (ou les formes) qu’utilisent les taxidermistes pour les recouvrir de paillettes, de perles, de chrome ou d’aluminium poli miroir, jusqu’à offrir l’illusion d’absence de matière. Comme pour les replonger dans une sorte de bain cosmique qui viendrait défier l’expérience de la finitude en leur redonnant une dimension magique et sacrée.
Ses images murales monumentales procèdent d’une même liquéfaction, d’une même alchimie : elles se répandent dans l’espace jusqu’à rendre obsolète l’opposition entre physique et mental. Bien qu’elle joue de l’immatérialité, de l’apparition et de la disparition, cette oeuvre demeure extrêmement physique et dynamique. Elle prend en charge le jeu des forces antagonistes qui régissent l’univers dans un rituel poétique rare et précieux.