Communiqué de presse
Rémy Jacquier
Printemps de Septembre
Rémy Jacquier met en place des systèmes d’équivalences qui lui permettent de construire des volumes, de réaliser des tableaux ou de composer des musiques à partir de sources variées, littéraires ou chorégraphiques.
Quand il part du texte (ici exclusivement des extraits de Diderot) le braille sert de point d’appui à cette retranscription, il est aplani, et les alignements de ronds plus ou moins réguliers deviennent un alphabet complexe que l’artiste interprète afin d’élaborer le langage formel de sa sculpture.
Ses oeuvres mettent en formes les articulations de la pensée, par le langage plastique elles montrent le cheminement de l’idée, elles bâtissent l’architecture de la dérive conceptuelle. Les maquettes invitent à la déambulation, le regard se perd dans les détours des rampes ou des couloirs. De la même manière ses instruments de musique semblent pris dans des mouvements inconsidérés qui leur donnent des formes alambiquées et folles.
Tout ce travail trace d’étranges trajectoires et offre l’errance au regardeur, il l’invite à parcourir une pensée comme on traverse un paysage.