ART | EXPO

Power, Architecture and vision

17 Oct - 24 Nov 2009
Vernissage le 17 Oct 2009

Selon Liu Wei, nous sommes parasités par notre imagination et notre subjectivité. On ne peut faire confiance à notre vision puisque nous sommes continuellement trompés. Tel est le problème visuel qu’il cherche à résoudre.

Communiqué de presse
Liu Wei
Power, Architecture and vision

La physiologie et le corps sont deux sujets que Liu Wei a toujours explorés, en les prenant souvent comme point de départ de sa pratique artistique. Dans cette perspective, on trouve une méthodologie de production que l’on ne retrouve pas chez ses prédécesseurs.

Comme peu d’artistes avant lui, Liu Wei ne juge pas la réalité. Pour lui, la réalité est une nécessité évidente pour toute forme d’organisation sociale, mais au lieu d’abandonner cette nécessité, il emploie les éléments constitutifs pour reconfigurer la réalité. Ses tactiques évoluent autour d’une vision qui tente de dissiper l’illusion mais qui rend une vision difficile à appréhender puisque polluée (altérée) par l’environnement.

Comme une vision objective qui serait absolue, cette recherche est toutefois vouée à l’échec selon Liu Wei puisque nous sommes parasités par notre imagination et notre vision personnelle. On ne peut faire confiance à notre vision puisque nous sommes continuellement trompés, c’est la nature humaine.
Tel est le problème visuel qu’il cherche à résoudre.

“Les choses que vous faites ne sont jamais différentes des choses que vous observez. Si vous compilez toutes les choses qui vous attirent, elles deviennent votre point de vue“. Liu Wei

Installation As long as I see it
Liu Wei associe une photographie Polaroid à des objets de tous les jours coupés de telle façon à ce que les objets existent dans la vraie vie autant que sur l’image photographique. Si un bord est hors-cadre de la photo, l’objet réel l’est aussi par un procédé puissant de découpe. Pour Liu Wei, cette action de trancher est une marque du pouvoir de l’artiste : «Vous ne pouvez uniquement voir ce que je vous permets de voir, vous ne pouvez observer ce qui est en dehors du cadre, mais l’ensemble est à moi. Ne pensez même pas à aller plus loin, il n’y a absolument aucune autre possibilité.»

Par ce geste sarcastique, Liu Wei projette son pouvoir en tant qu’artiste et se moque de ses humbles limites. En faisant cela, il impose une homologie (perspective plane) entre ce qui est visible concrètement c’est-à-dire ce qui est visible dans le sens artistique et, ce qui est visible dans une perspective politique et sociale.
Avec la brutalité du geste d’incision réalisé pour ressembler au cadre de la photographie comme une tranche de réalité, il juxtapose l’objet physique mutilé avec la photographie.

Dans cette œuvre, la vision n’est pas uniquement un moyen de voir mais aussi une forme de pouvoir: «Cela existe tant que je le vois». Ici la vision et la vue deviennent des armes pour altérer la réalité à volonté.

«Il n’y a rien de mal à être désorienté, tout peut recommencer à nouveau, tout peu commencer à nouveau.» Liu Wei.

critique

The forgotten experience

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