Claudia Triozzi
Pour une thèse vivante
Claudia Triozzi présente Pour une thèse vivante. Partant d’expériences antérieures et de la relecture de ses précédentes pièces, elle convoque différents savoir-faire et les invite à participer à sa réflexion sur l’écriture d’artiste. Avec cette démarche pensée comme un pas de côté par rapport à sa propre pratique, Claudia Triozzi ouvre le plateau à des chercheurs (philosophes, scientifiques, universitaires, etc.) et des artisans dotés de savoir-faire spécifiques. Elle pose, avec eux, cette question centrale: qu’est-ce qu’être «en performance»? Après de nombreuses années consacrées au solo, Claudia Triozzi veut croiser aujourd’hui ses différents modes d’expression (chorégraphique, vocal, plastique) avec son travail de pédagogie et dégager ainsi, en actes, les principes structurants d’une pratique de la performance, envisagée dans une perspective analytique. «Finalement, on dit de moi que je performe, alors je m’interroge: comment performer une thèse? Un livre, actif, de résistance».
Biographie:
Claudia Triozzi commence ses études de danse classique et contemporaine en Italie et s’installe à Paris en 1985. Parallèlement à son travail d’interprète (avec Odile Duboc, Georges Appaix, François Verret, Alain Buffard, Xavier Leroy et Xavier Boussiron), elle crée ses propres pièces dans lesquelles elle développe aussi bien la direction de la mise en scène que l’interprétation. Elle produit des spectacles iconoclastes, des tableaux vivants, dont la danse ne sort jamais indemne entre autres Park 1998, Dolled Up 2000,The Family Tree 2002, Stand 2004, Opera’s Shadows 2005, Up To Date 2007, La prime 2008, Ni vu ni connu 2010 car il s’agit toujours pour Claudia Triozzi de mettre à l’épreuve les présupposés du spectacle chorégraphique. L’espace de représentation, les modes d’interprétation propres au danseur et les notions mêmes de spectacle font l’objet d’une perpétuelle remise en question. De pièce en pièce, d’espaces d’exposition en scène de théâtre, Claudia Triozzi repousse les limites du corps et les espaces de visibilité du danseur. Depuis la pièce The Family Tree 2002, Claudia Triozzi explore le travail de la voix en passant par des expériences qui l’engageront à l’écriture de textes et de chansons. Elle expérimente des sonorités au vocabulaire bruitiste et lyrique où la voix s’exprime par des paragraphes de temps puisés dans le cinéma, le théâtre et la radiophonie.
Elle développe une pédagogie liée à son propre travail en intervenant dans différentes écoles d’art en France et à l’étranger. En 2011, elle reçoit l’aide à la recherche et au patrimoine en danse du CND – Pantin et une bourse de recherche à l’Akademie Schloss Solitude à Stuttgart. Claudia Triozzi sera artiste associée au Centre National de Danse Contemporaine – Angers en 2012 et 2013.
critique
Pour une thèse vivante