ART | EXPO

Pour finir encore et autres foirades

08 Sep - 09 Oct 2010
Vernissage le 08 Sep 2010

David Hominal présente une série de toiles de grands et moyens formats ainsi que des sculptures à travers lesquelles il «présente les premiers signes visibles, déjà présents, montrés, d’un concept d’art en passe de se flétrir.»

David Hominal
Pour finir encore et autres foirades

Kamel Mennour présente «Pour finir encore et autres foirades», la première exposition de David Hominal à la galerie. Extrait d’une conversation à propos de David Hominal:

«Niels Oslsen: Les oeuvres ne délivrent aucune réponse autonome.
Fredi Fischli: Une réponse autonome en tant que proposition de modifications des possibilités de l’art. Que sais-tu et qu’as-tu déjà vu à ce propos?

NO: En fait, nous pouvons partir du principe qu’il existe un concept d’art. Celui-ci ne correspond pas seulement à la thématique de l’art, il définit aussi, et avant toute chose, son langage, sous quelle forme l’art se manifeste. Impossible pour l’artiste de contourner cela. Sa seule échappatoire réside dans la transformation du concept d’art qui lui est contemporain.
FF: Hominal n’opère cependant aucune transformation du concept d’art, il le projette.

NO: L’art ne peut pas fonctionner de manière universelle. Il ne peut pas s’extraire de manière autonome du langage formel qui lui est contemporain. Il en résulte une exigence propre à l’art: qu’il tende toujours vers une nouvelle forme de langage.
FF: Hominal, à l’inverse, présente les premiers signes visibles, déjà présents, montrés, d’un concept d’art en passe de se flétrir.

NO: On se demande ensuite: «Que fait-il ? Où est l’auteur?»
FF: L’auteur est celui qui élabore une définition du concept d’art.

NO: Hominal n’est pas auteur dans le sens où il prend position, annonce lui-même quelque chose, mais le devient en gravitant autour des premiers signes visibles des définitions.
FF: Il sonde les frontières du possible. Ses travaux fonctionnent comme de simples expérimentations. Jusqu’où peut-on aller?

NO: Les pièces uniques, vues séparément les unes des autres, ne nous donnent aucune image représentative de son travail. Elles fonctionnent comme des points, des marques. Elles sont des bornes qui délimitent le concept d’art.
FF: Il refuse de suivre une ligne particulière. Le lien entre les différentes bornes se manifeste beaucoup plus sous la forme d’un cercle. À partir du cercle, se construit le profil du concept d’art.

NO: Les oeuvres uniques sont simplement repositionnées à travers l’actualisation du concept d’art. La réponse est à trouver dans la définition des frontières.
FF: C’est pourquoi on doute du processus de légitimation des oeuvres. Elles ne formulent pas le «Nouveau» mais «ce-qui-est-en-train-de-se-flétrir» [Verwelkende].

NO: Exactement comme une nature morte. Ce qui est en train de flétrir dans le futur renvoie à la finitude du moment présent.
FF: Cela explique aussi la présence d’une esthétique du «défraîchi» [Verbauchten].

NO: Le tournesol fané tourne au leitmotiv.»

critique

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