Portrait de 3/4. Une proposition d’Alain Bublex

Gilles Barbier, Julien Berthier, Julien Bismuth, Alain Bublex, César, Massimo Furlan, Taro Izumi, Richard Jackson, Adam Janes, Niki de Saint Phalle, Daniel Spoerri, Jean Tinguely, Keith Tyson, Julia Wacthel, Winshluss, Virginie Yassef…
Portrait de 3/4. Une proposition d’Alain Bublex

Pour l’exposition de groupe «Portrait de 3/4», Alain Bublex se livre à un exercice d’équilibriste: celui de l’artiste endossant le rôle de commissaire d’exposition. Voici comment il décrit sa démarche.

«Je n’avais pas vraiment d’idée pour l’accrochage — et j’ai décidé de ne pas en chercher une, et de partir de là: de travailler sans idée — sans thème et sans principe — sans démonstration à faire. D’assembler simplement les pièces disponibles, de les appairer sans intention et avec une relative indifférence; en laissant simplement une impression s’enchaîner à une autre, comme une découverte en amène une autre du fait de la place qu’elle libère, du vide qu’elle laisse.

Les œuvres se côtoieront dans l’espace de la galerie indépendamment de leur provenance, qu’elle soit historique, ou géographique — un peu comme dans les réserves — jamais vraiment en ordre alphabétique, non plus par ordre d’arrivée, dans un mélange des deux et des mouvements inévitables désorganisant perpétuellement les dispositions. Leur seul lien (mais ce n’est déjà pas si mal!) est d’être toutes inscrites au catalogue de la galerie. Ensemble, et parce qu’elles ne veulent faire aucune démonstration, elles en tissent un portrait. Mais il n’est pas impossible qu’elle dévoile malgré tout une part des dialogues secrets, des connivences et des méfiances qui les occupent quand nous sommes partis, que les lumières sont éteintes et l’alarme branchée!»

Dans l’esprit de l’artiste, le «Portrait de 3/4» serait donc celui de la galerie. Pourtant, la subtilité de l’accrochage, les interventions architecturées dessinées spécialement pour le projet, jusqu’à la mise en lumière de la scénographie sont autant de touches délicates permettant de dresser en creux un autoportrait d’Alain Bublex lui-même.