Pont-Audemer en photographie et en 3D

Joseph-Louis Dumans, Gaston Carliez, Eugène Grégoire
Pont-Audemer en photographie et en 3D

En 2010, le musée Alfred Canel a bénéficié de deux ensembles photographiques représentant tous deux Pont-Audemer et ses environs dans la première décennie du 20e siècle, plus précisément de 1907 à 1913. Le premier est l’oeuvre d’un photographe amateur, Joseph Louis Dumans, ayant exercé la profession de pharmacien à Pont-Audemer de 1900 à 1914. Le second est réalisé par Gaston Carliez et son beau frère Eugène Grégoire, qui furent respectivement tanneur et avocat.

Après un bref rappel de l’histoire de la photographie (De l’invention de la camera obscura jusqu’aux technologies modernes qui ont permis un usage de la photographie par tous), l’exposition s’attache à présenter le contexte photographique du début du 20e siècle et plus particulièrement celui de la pratique de la photographie amateur à Pont-Audemer. À l’appui de cette présentation sera exposé du matériel photographique d’époque.

Puis l’exposition développera les thèmes chers aux photographes Joseph Louis Dumans, Gaston Carliez et Eugène Grégoire: les événements pontaudemériens (la Foire aux melons de la fête de la Saint-Gilles, les processions religieuses du 15 août, le défilé du 36e régiment d’infanterie ou encore la venue d’indiens Sioux, d’acrobates et autres cirques…), les vues pittoresques de Pont-Audemer et de ses environs ou encore les scènes de la paysannerie locale.

Les photographies (plaques de verre) seront présentées sous forme de tirages modernes sur papier, réalisés à partir des originaux. La dernière section de l’exposition sera consacrée à la photographie en relief. Cet effet optique a été expérimenté dès la deuxième moitié du 19e siècle. La technologie employée était alors la stéréoscopie. Des visionneuses stéréoscopiques d’époque permettront aux visiteurs de tester l’ancêtre de la vision 3-D.

À travers ses différentes sections l’exposition tentera d’appréhender les diverses facettes que revêtent les clichés de photographes amateurs. Ainsi les deux dons photographiques sont constitués à la fois d’images «artistiques», d’images à vocation documentaires et d’images de l’intime. En marge de la photographie professionnelle, ce patrimoine donne de nouvelles représentations des événements historiques et sociaux. Il témoigne, indirectement mais de l’intérieur, de ce que fût la Belle Époque.