Pol Abraham
Pol Abraham
Le fonds aujourd’hui conservé dans les collections du Musée national d’art moderne/Centre de création industrielle permet de présenter la première rétrospective de cet architecte.
Etabli à Paris, actif entre 1917 et 1967, Pol Abraham commence sa carrière dans les chantiers de reconstruction des régions dévastées par la Première Guerre mondiale et devient un spécialiste du béton. Les commandes de maisons privées, bien que néo-régionalistes dans leur forme, apparaissent comme très innovantes et il s’affirme rapidement comme un des acteurs majeurs de l’architecture rationaliste.
La villa Thoyer-Rozat à Louveciennes, publiée dans Die neue Baukunst : in Europa und America, de Bruno Taut, 1929, les immeubles du square de l’Alboni et du boulevard Raspail ainsi que le collège Montmorency sont des constructions emblématiques du modernisme français. Les sanatoriums (Roc-des-Fiz, Passy Plaine-Joux), véritables cités réalisées entre 1927 et 1932, s’inscrivent dans la tradition des grands bâtiments modernes.
La maîtrise des grands programmes et la réflexion qu’il mène avant-guerre sur la préfabrication lui permettent de diriger, dès 1942, le chantier expérimental de la reconstruction d’Orléans. Il devient architecte conseil pour le Ministère de l’éducation nationale et réalise de nombreux grands établissements scolaires en France. Dans les années 1950, il obtient la commande de tours hertziennes pour le réseau français.