Communiqué de presse
Vincent Hanrion
Points d’appui
Ces portraits de pierre nous parlent d’une nature reprenant ses droits, contribuant au même titre que la terre et le sable à l’enlisement et à la disparition de la vue et des mémoires.
Parcourir la France et aujourd’hui l’Europe à la recherche de ces marques du passé devient alors pour le photographe un moyen de comprendre la relation que nous entretenons à cette mémoire.
«Comme beaucoup d’enfants de ma génération, les bunkers constituaient de véritables terrains de jeu. Ces vestiges de guerre faisaient partie de mon paysage et contribuaient à façonner mon imagination et ma curiosité.
J’appartiens à cette troisième génération, celle qui n’ayant pas connu la guerre aura dû grandir sur ses cendres froides. Cette distance qui me sépare de l’horreur me permit de voir en ces lieux autre chose qu’un vestige de guerre et ses évocations.
Ces bunkers dont on ne connait plus vraiment la fonction deviennent des monolithes énigmatiques. Enfoui dans le sable ou la terre, il subsiste un coin, une dalle, un peu de métal… Une trace fragile d’une histoire aux contours flous. Un reste.
Quelle est la valeur de ce patrimoine en proie à l’abandon ou la destruction? Quel est aujourd’hui notre degré d’acceptation face à ces cicatrices traumatiques?» (Vincent Hanrion)
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