Lieu
Point Ephémère
Communiqué de presse
Les paysages d’Isabelle Hayeur ne sont pas limités par le cadre, sa méthodologie convoque plusieurs vues horizontales rassemblées par montage et incorporant des éléments hétéroclites. Ainsi, elle participe à l’invention de nouvelles architectures. La contrariété que ces derniers provoquent dans le paysage d’origine n’est pas d’emblée perceptible sans lecture attentive ou connaissances préalables.
Isabelle joue sur des frontières de formes contenues dans ces environnements, au bord du plausible. Ainsi elle modifie à son gré le répertoire de formes généré devant elle, comme extrapolant l’objectivité contenue dans la plastique de ses prises de vues.
Le montage photographique horizontal — qui produit un quasi 180°— sert ici à troubler les stratégies de l’environnement d’origine et crée alors des scénarii biologiques.
«Paysages liminaires» présente notamment deux grandes photographies issues de séries différentes :
– «Les maisons modèles» rassemble des vues de maisons témoins, le projet a été initié au Québec et prolongé dans le cadre de la résidence qu’Isabelle Hayeur a menée à Point Ephémère depuis novembre 2005. La série s’énonce comme une enquête sociologique par la mise à plat de fictions de vies inventées pour ces pavillons dans un but commercial. Le procédé rentre en conversation avec l’œuvre d’Isabelle Hayeur, au titre de la vraisemblance de situations non réalisées.
Des éléments fictionnels sont additionnés aux architectures préfabriquées révélant les lieux par un hyper-réalisme.
«Linda» est une de ces photos, où aucune vie ne s’élabore autre que celle évoquée par le titre, la bâtisse en question semblant bien loin de l’idéal promis. Le pré-fabriqué prend ici une ampleur inattendue par la finitude qu’il manifeste, ainsi que par son emprise au temps qui n’est plus de l’ordre de l’expérience.
– L’autre série présentée à Point Ephémère se constitue des images atmosphériques de paysages crépusculaires intitulée «Nuit américaine» et reprenant le procédé éponyme. Une curieuse impression de fiction naît à la vue de ces environnements désincarnés à la temporalité inversée: le plein jour cède à l’oppression de la nuit. Un état nocturne permanent qui augmente le sentiment de nature tout en énonçant la facticité de ce qui nous est donné à voir. L’usage de ce procédé aménage progressivement un nouvel espace, mêlant réalité et fiction de façon de plus en plus inextricable.
L’Artiste
Isabelle Hayeur a effectué une résidence à Point Ephémère de novembre 2005 à mars 2006 sur proposition de Quartier Ephémère-Fonderie Darling, Montréal.
Partenaires
L’exposition bénéficie du soutien de Quartier Ephémère – Fonderie Darling, l’Office Franco Québécois pour la Jeunesse; dans le cadre de Francofffonies – le festival de la francophonie en France.
Infos pratiques
> Lieu
Point Ephémère
200 quai de Valmy. 75010 Paris
M° Jaurès ou Louis Blanc
> Horaires
tous les jours de 14h à 19h.
> Contact
T. 01 40 34 02 48
info@pointephemere.org
www.pointephemere.org
> Entrée libre