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Point d’appui

L’œuvre de Catherine Melin repose sur l’observation des mouvements du corps dans des espaces urbains et pose la question du geste et de l’«habiter». Pour chaque exposition, elle élabore des dispositifs complexes associant dessins, photographies, vidéos et son ou, plus récemment, des structures tridimensionnelles qui redessinent le parcours du visiteur.

Information

Présentation
Jean-Christophe Bailly, Cédric Loire
Point d’appui

L’œuvre de Catherine Melin s’élabore à partir et avec des objets urbains, des photographies de repérage, des captations filmées d’actions vues dans l’espace public ou occasionnellement orchestrées par l’artiste, des dessins muraux, des dessins sur papier. Tous ces éléments sont choisis, assemblés et réalisés pour faire œuvre et ensemble devenir une proposition sous la forme d’une exposition. Modulable et modulaire, l’exposition est un état de la recherche, un «point d’appui».

A travers ces différentes formes, reste latente la mémoire des gestes (ceux de l’artiste qui dessine ou ceux d’ouvriers qui exécutent des travaux), des mouvements (ceux de danseurs, de sportifs ou d’enfants qui activent des structures urbaines) et des déplacements, ceux de l’artiste, de la Russie à la Chine, à la rencontre d’espaces et d’usages différents, déplacés.

Dans cette proposition se détachent des lignes (celles du dessin, celles des structures, et celles des cheminements proposés par l’artiste) et des vides qui formulent autant d’acceptions et d’appréciations possibles de l’œuvre.

Et de l’ensemble de cette œuvre, se détache une poésie essentielle que ce livre tente de restituer au lecteur, et que Jean-Christophe Bailly identifie, dans l’extrait qui suit et à d’autres reprises dans son texte:
«Je pense bien sûr, et sans doute fallait-il que le mot s’impose ici, rêve spatial qui est venu avec le constructivisme, aux fils que tirèrent dans l’espace, pour l’ouvrir, Tatline ou, plus précisément encore ici, les frères Sternberg. Un siècle ou presque s’est écoulé, mais l’emprise et l’enjeu sont les mêmes: comme des enfants délurés, les structure de Catherine Melin, répercutent une leçon de liberté que, ne l’oublions pas, on aura tout fait entre-temps pour occulter ou détruire.»

Cédric Loire complète le parcours proposé dans cet ouvrage, depuis la Chine jusqu’à la Russie, par un texte général et référencé sur le travail de Catherine Melin, sur ses sources et ses extensions.

Sommaire
— Une aération du monde, par Jean-Christophe Bailly
— Une traversée, par Cédric Loire
— Liste des reproductions
— Biographie
— Version anglaise

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