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Poétique des formes

22 Juin - 20 Oct 2013
Vernissage le 22 Juin 2013

Le parcours de Bruno Réquillart débute en 1967 avec des reportages témoignant de l’état d’esprit libertaire et militant propre à sa génération. Son travail se concentre ensuite sur le quotidien et sur les lieux qui lui sont familiers, sa démarche se faisant alors conceptuelle, et se nourrissant de nombreux voyages à travers l’Europe.

Bruno Réquillart
Poétique des formes

Le parcours de Bruno Réquillart débute en 1967 avec des reportages témoignant de l’état d’esprit libertaire et militant propre à sa génération et à son époque. Sa rencontre avec Maurice Béjart et le Ballet du XXe siècle, qu’il photographie pendant trois ans, reste à ce titre emblématique. Mais l’expérience photographique se poursuit bientôt chez lui en marge du document et de la commande, pour se concentrer sur le quotidien et sur les lieux qui lui sont familiers.

Sa démarche se fait alors conceptuelle, relève de l’inventaire et de l’accumulation de sujets a priori insignifiants (les séries s’intitulent Constats et montrent des éléments urbains: rideaux de fer, panneaux publicitaires, troncs d’arbre, etc.): «J’avais à l’époque une sorte de boulimie de l’image, je faisais des prises de vue mais je ne développais pas mes négatifs», raconte-t-il aujourd’hui. Mais sa curiosité visuelle est tout aussi révélatrice d’une histoire personnelle, d’un retour introspectif, d’un besoin «d’état des lieux».

L’entreprise, nourrie de quelques voyages en Europe, s’arrête brusquement en 1979. Persuadé d’en avoir terminé avec la photographie, Bruno Réquillart se consacre alors à la peinture «pour essayer autre chose» et fait bientôt don à l’état (en 1993) de ses négatifs et de ses tirages.

Après une absence d’images qui dure presque vingt ans, s’opèrent un renouveau et un retour à la pratique.

À partir de 2000, Bruno Réquillart photographie avec un appareil panoramique les paysages de son enfance passée dans le Nord-Pas-de-Calais, les ruelles de Pavia (Portugal), où il a désormais installé son atelier de peintre, et surtout Paris. La ville, son lieu de vie depuis 1970, est à nouveau scrutée comme un inépuisable matériel visuel mais sa représentation, sans doute en raison du format, s’est enrichie d’innombrables formes et détails observés lors de ses déambulations.

L’exposition et son catalogue proposent un regard rétrospectif sur une œuvre passée et dévoilent pour la première fois un travail en devenir: deux périodes d’une démarche faite de recherches, de ruptures et d’interstices mais qui, paradoxalement, affiche une constance et une richesse peu ordinaires.

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