Jean Daive, Guitemie Maldonado
Repérer
Le cycle Poésie Plate-Forme programme depuis cinq ans des rencontres et des moments d’échange entre des écrivains de recherche et des praticiens venant d’un large ensemble de disciplines: histoire, économie, sociologie, anthropologie, chorégraphie, cinéma …
Sous l’intitulé «Repérer», cette nouvelle séance Poésie Plate-Forme verra dialoguer le poète Jean Daive avec l’historienne de l’art Guitemie Maldonado, manière de rapprocher l’interrogation formelle de la question des formes et de leurs métamorphoses.
Jean Daive est poète, c’est-à -dire encyclopédiste, reporter, homme de radio, photographe, traducteur, directeur de revues et romancier. Son premier livre Décimale blanche, Mercure de France, 1967, constitue le point de départ de la poésie minimale d’expression française. Le livre fut traduit par Paul Celan en allemand. Son œuvre qui renouvelle les formes narratives s’organise en plusieurs cycles: Narration d’équilibre, La Condition d’infini et Trilogie du temps (12 volumes parus aux éditions P.O.L entre 1982 et 2001), ainsi que le diptyque Le jeu des séries scéniques et 1, 2, de la série non-aperçue, Flammarion, 1975. On lui doit des livres de poésie mais aussi des romans ou récits. Viennent de paraître un volume de poésie Monstrueuse, Flammarion, et L’exclusion, un essai sur l’image, Galerie Jean Fournier. Il est l’auteur de nombreux livres avec des artistes comme Jean-Michel Alberola, Betty Goodwin, Jean-Pierre Bertrand.
Par ailleurs, Jean Daive a été producteur à France Culture de 1975 à 2009 des émissions «Nuits magnétiques» et «Peinture fraîche», réputées pour leurs entretiens (consultables sur le site de l’Ina). Créateur et animateur des revues «Fragment», «fig.», «FIN», «K.O.S.H.K.O.N.O.N.G.», Jean Daive est également traducteur de Paul Celan, Robert Creeley, Norma Cole. Il préside le Centre international poésie Marseille.
Guitemie Maldonado est historienne de l’art et enseigne à l’Ensba de Paris. Ses recherches ont porté sur Le Cercle et l’amibe. Le biomorphisme dans l’art occidental des années 1930, Inha-Cths, 2006. A partir de cette analyse du vivant aux prises avec les processus d’abstractions, elle repense les catégorisations entre art abstrait et surréalisme. Tout en continuant à explorer cette dimension de l’art moderne historique à travers des études monographiques sur Paul Klee ou Jean Arp, elle a progressivement réorienté ses recherches vers la période de l’après-Seconde Guerre mondiale en Europe (le surréalisme autour de 1947, l’art américain vu par la revue «Cimaise», relecture d’œuvres de Pierre Soulages à Judit Reigl).
Critique d’art, Guitemie Maldonado collabore à «L’œil», «Connaissance des arts», «ArtPress», «Artforum» et a participé à «Peinture fraîche», sur France-Culture, émission produite par Jean Daive. Ce regard sur l’actualité de la création nourrit des textes pour des catalogues (Bernard Piffaretti, Djamel Tatah) ou des articles, ainsi sur Adel Abdessemed, Rémy Hysbergue, Céleste Boursier-Mougenot. Elle a, par ailleurs, notamment fait paraître Lire l’art contemporain, Larousse, 2005 (avec Isabelle Ewig).
Informations
Jeudi 28 mai 2015 Ã 19h
Entrée libre