Aurélien Bory
Plexus
La danse, porte de l’invisible
Pièce d’Aurélien Bory pour Kaori Ito
Qu’est-ce qu’une femme qui danse? Que déceler de son intériorité sous le geste?
Le metteur en scène Aurélien Bory, artiste de la traversée des territoires humains, dresse des portraits scéniques de danseuses. Dont celui de Kaori Ito, dans son solo Plexus.
Qui ne rêverait de la carrière de cette artiste japonaise, d’abord rigoureusement formée à la danse classique, un temps new-yorkaise, avant de fasciner aujourd’hui le Paris des arts en multipliant les collaborations prestigieuses (Preljocaj, Decouflé, Platel, Thiérrée, Podalydès, Cassiers, Cherkaoui)? Pourtant décèlerait-on une vibration fragile, une crainte de perte, finalement un enfermement, dans ce modèle de tigre de l’absolue excellence – et exigence – asiatique de la danse?
Plexus se joue dans un espace très contraint, strié d’empêchements, où s’inscrit la trame d’un portrait bouleversant, livré à l’ombre qui l’anime. La danse, porte de l’invisible, s’ouvrirait à une idée de disparition, toute japonaise.