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Plates-bandes à part, Esthétique de la bande dessinée.

Ce recueil de textes consacré au neuvième art, travail éditorial ambitieux, s’intéresse au passé comme au présent dans des études s’adressant autant aux connaisseurs qu’au grand public signées d’artistes, d’universitaires, de théoriciens réputés de ce support, ou plus généralement de spécialistes de l’esthétique de l’image.

Information

Présentation
Boris Eizykman, Stefania Caliandro, Sabine Cazenave, Romain Duval, Miguel Egana, Boris Eizykman, Savine Faupin, Guy Fihman, Pierre Fresnault-Druelle, Gilbert Lascault, Etienne Lécroart, Cyril Lepot, Jean-Christophe Menu, Jacques Samson, Stéphanie Smalbeen
Plates-bandes à part, Esthétique de la bande dessinée

Au début des années 1960, un universitaire américain dénonçait la piètre estime dont jouissaient les enseignements artistiques à l’Université: «L’art en soi apparaît comme une matière dénuée d’utilité et n’est trop souvent considéré que comme une fioriture du programme, une futilité tout juste bonne pour les étudiants inaptes aux études techniques, un dépotoir pour athlètes, un training thérapeutique pour paraplégiques.» A cette époque, les bandes dessinées n’avaient même pas droit de cité dans les sphères académiques.

En pensant à Mad, Mac Luhan remarque pourtant que l’art populaire — auquel il rattache les bandes dessinées — «est un clown qui nous rappelle toute la vie et toute la liberté dont nous nous privons dans notre routine quotidienne». Aujourd’hui, alors que le «neuvième art» fait l’objet de cours, de colloques et de publications universitaires, «liberté» est bien le maître mot permettant de comprendre l’intérêt que nous pouvons porter à son univers hétéroclite, non pas seulement parce que la bande dessinée nous donnerait à son contact l’illusion de rester en marge de la culture officielle, mais surtout parce que ses recherches plastiques et narratives témoignent dans le meilleur des cas, d’une liberté radicale de création, rebelle au formatage de l’industrie culturelle, étrangère à l’ordre de la communication et à ses codes élémentaires.

Textes issus du colloque co-organisé par le Centre de recherches en arts de l’Université de Picardie Jules Verne et le Musée de Picardie en mai 2007.

Sommaire
— Sabien Cazenave. Avant-propos en forme d’hommage
— Boris Eizykman. Présentation
— Gilbert Lascault. Le bestiaire et l’agent double: une prosopopée de la bande-dessinée
— Pierre Fresnault-Druelle. Les couloirs du récit, variations «scénariographiques»
— Laurence Tuot. Les planches alimentaires de Wilhelm Busch ou le chef d’œuvre à contrecœur
— Miguel Egana. Le monde de Krazy Kat: notes mondaines sur Krazy Kat
— Romain Duval. La parade historique de Saint-Ogan. Une authentique transfiguration du banal
— Boris Eizykman. La mutation formelle d’Hergé
— Stefania Caliandro. Crepax, Valentina et Moore
— Etienne Lécroart. Se compliquer la vie, mode d’emploi
— Jacques Samson. Ecriture modale de la bande dessinée: l’apport de Chris Ware
— Jean-Christophe Menu. Bande dessinée, art ou media?
— Cyril Lepot. Espace de jeux et jeu d’espaces dans l’œuvre de Taiyo Matsumoto
— Guy Fihman. Sur le cinéma immobile
— Stéphanie Smalbeen. La Platitude de paysages de Saul Steinberg
— Savine Faupin. Appropriation et combinatoire d’images dans quelques dessins d’art brut
— Notices biographiques