ART | EXPO

Pl Sayhuite Convention, 1977

11 Avr - 16 Mai 2015
Vernissage le 10 Avr 2015

Qu’il s’agisse de dessin, de collage, de sculpture ou d’installation, le travail de Jonas Delaborde est tiraillé entre l’acte de bâtir et l’impulsion destructrice, le plan architectural et les métastases graphiques. Il présente ici un projet évolutif qui prend pour point de départ le mystère entourant la Pierre de Sayhuite, un monolithe inca d'origine inconnue.

Jonas Delaborde (en collaboration avec Andrés Ramirez)
Pl Sayhuite Convention, 1977

Dans son projet pour le CAP, Jonas Delaborde prend, entre autres, comme point de départ le mystère qui entoure la Pierre de Sayhuite (monolithe d’origine inconnue exhumé au Pérou), pour proposer un inventaire de formes dans lequel architecture moderniste et références aux mythes primitifs se côtoient dans un décor emprunté à l’univers des War Games. Pendant un mois, ce projet in process redynamisera la forme de l’exposition par une activité continue de production de formes et de jeux.

Les objets visibles dans «PL Sayhuite Convention, 1977» ont été conçus et réalisés en collaboration avec Andrés Ramirez. Ils accueillent des décors et des maquettes prêtés généreusement par l’association Respecte Ton Six, le magasin Trollune à Lyon et Pierre-Louis Jaeger.

«Les 21 préceptes de l’Eglise de Sayhuite, gravés sous la forme de rébus architecturaux sur la surface d’un monolithe inca, n’ont jamais été déchiffrés. Il n’est d’ailleurs pas établi qu’il y en ait 21. Certains experts parlent de 7 préceptes, d’autres affirment que le terme de préceptes n’est pas approprié pour une Eglise aussi particulière que celle de Sayhuite. Enfin, quelques uns, pas toujours pris au sérieux, vont même jusqu’à considérer que l’Eglise telle qu’on croit la connaître aujourd’hui n’est qu’une construction fictive, résultat d’une succession d’erreurs de traductions.

PL Sayhuite Convention, 1977 est une série d’images et d’objets, issue de la relecture d’autres images et d’autres objets. Certains, parmi ces derniers, n’ont pas d’existence établie. C’est à dire qu’ils n’ont pas d’article sur Wikipédia. Mais il y a bien une tour de 180 mètres, à Tondobayashi, en banlieue d’Osaka, construite dans les années 1970. On a d’ailleurs utilisé, pour son édification, une technique nouvelle de canon à béton: le spraycrete.

Il y a aussi un monolithe sculpté de 200 symboles différents au Pérou, dont on ne comprend pas la destination, ou la fonction. Des canaux et des réservoirs peuvent y recueillir l’eau de pluie et des éléments architecturaux sont mêlés à de nombreuses figures animales. Ce sont deux exemples parmi d’autres: la tour et le monolithe. Ces deux objets-là existent.

Le 8e précepte de l’Eglise de la Liberté Parfaite existe aussi. Il s’agit de “Live as the sun”, qu’on peut traduire par “Vis comme le soleil”. Il pourrait pourtant figurer parmi les préceptes d’une église imaginaire, fondée par exemple dans un univers de fiction qui servirait de toile de fond à des jeux de stratégie complexes.» Jonas Delaborde

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