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Pioneers’ Association

14 Mar - 18 Avr 2009
Vernissage le 14 Mar 2009

Les peintures d’Andrew Lewis superposent l’imaginaire des pionniers avec celui de la conquête spatiale américaine. L’artiste compresse le temps et l’espace en créant des paysages et des scènes étranges, mêlant des moyens de transports lunaires et des carrioles de la conquête de l’Ouest.

Communiqué de presse
Andrew Lewis
Pioneers’ Association

Pour sa seconde exposition personnelle à la galerie Art: Concept à Paris, Andrew Lewis nous livre une version subjective d’explorations devenues mythiques dans l’histoire de l’Occident.

Une série de neuf peintures superpose l’imaginaire des pionniers avec celui de la conquête spatiale américaine. Andrew Lewis compresse le temps et l’espace, mais ne focalise pas sur les clichés patriotiques ou sur la grandiloquence historique généralement portés par ces aventures humaines et technologiques. Il crée des paysages et des scènes étranges où apparaissent des éléments hybrides, tels des moyens de transports qui combinent les modules lunaires avec des carrioles typiques de la conquête de l’Ouest.

Ainsi, l’artiste révèle la poésie de ces évolutions sociales et technologiques qu’il considère comme des progrès. Cependant, cet univers proche de la science-fiction traduit l’ambivalence de la notion de progrès. La fiction engendrée par le parallèle entre ces deux périodes historiques indique l’inévitable répétition d’un cycle dont les différentes étapes sont l’invention, l’émerveillement et l’ennui. Selon l’artiste, cette logique s’applique, au-delà des découvertes technologiques, à nos propres vies.

Le principe est récurrent : lorsqu’une nouveauté arrive, nous l’adoptons avec enthousiasme et émerveillement, puis nous nous y habituons et fi nalement la trouvons banale, puis ennuyante. L’exposition « Pioneers’ Association » traite donc également du banal, mais pas uniquement en tant que contrepoint du changement ou de l’invention. Lewis perpétue un art qui, depuis la peinture fl amande du XVIIe siècle jusqu’à Warhol, consiste à célébrer les répétitions de notre quotidien et la banalité de nos vies.

Par rapport aux oeuvres rassemblées lors de l’exposition “Couronne Impériale” en 2005, Lewis poursuit une narration dont le thème récurrent est le déplacement lié à la recherche d’un ailleurs ou d’un paradis perdu. Les structures mobiles (carrioles ou modules lunaires), qui accompagnent la réalisation de ces utopies, sont autant de moyens de transport que de symboles du corps.

L’intérêt esthétique d’Andrew Lewis pour le corps est un des liens entre la série de neuf peintures et celle présentée dans la seconde salle. Certaines de ces dix autres huiles sur bois font écho à des scènes de genres de la fin du XVIIIe siècle. D’autres évoquent le romantisme et l’Orientalisme des études de figures du XIXe siècle. Ainsi, l’artiste multiplie les points de vue et aborde le thème de l’exploration au sens métaphorique du terme.

Venus and Apollo représente deux enfants qui observent attentivement une statue décorative. Cependant, le titre confirme la première impression laissée par cette petite sculpture. Il ne s’agit pas du type d’oeuvre décorative qui figure habituellement dans de telles scènes d’intérieur. En effet, la statue est une représentation à échelle réduite de la capsule lunaire Apollo.

À l’arrière-plan, une Vénus grecque antique fait pendant à la statue en bronze d’Apollo. Lewis considère qu’Apollo, module lunaire devenu icône populaire, est autant digne d’intérêt que la Vénus antique. Tout comme la capsule lunaire est une métaphore du corps et du désir d’ailleurs, le mythe grec d’Apollon et Vénus est, entre autres, une allégorie où le corps métamorphosé symbolise l’impossible accomplissement du désir.

Le corps, ses déplacements réels ou imaginaires et leurs représentations (image, sculpture ou objets technologiques) sont au coeur des narrations picturales d’Andrew Lewis. Ses deux nouvelles séries de peintures balayent différentes formes d’explorations : depuis l’idée de déplacement géographique jusqu’au voyage invisible que chacun réalise intérieurement au cours d’une vie.

Dans Tenant une lanterne dans la main, une adolescente allongée, vue de dos, regarde une flamme qui émerge de l’obscurité. Elle incarne un état de conscience transitoire: un instant de tranquillité lié au désir d’être ailleurs.

Vernissage

Samedi 14 mars 2009. 16h-21h.

critique

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