Jim Dine
Pinocchio
Pour sa nouvelle exposition à la Galerie Daniel Templon, Jim Dine investit les deux espaces avec une exposition spectaculaire autour de Pinocchio. La galerie principale proposera d’imposantes œuvres en bois sculpté et peint, versions monumentales de la délicate marionnette. L’impasse Beaubourg sera consacrée à des gravures colorées, théâtrales, reprenant les différents épisodes des aventures de Pinocchio.
Depuis les années 1960, Jim Dine développe une iconographie propre, faite de cœurs, Vénus, outils ou robes de chambre. Depuis deux ans, ce langage s’est enrichi de la figure de Pinocchio. Ce nouveau thème a fait l’objet d’innombrables variations : grands totems en bois, miniatures en bronze, portraits au fusain, lithographies démesurées.
Enfant, Jim Dine s’est reconnu dans le personnage de Pinocchio, marionnette désobéissante et menteuse devenue un petit garçon sage et affectueux. Loin de l’enchantement du dessin animé de Walt Disney, il s’intéresse au conte original de Carlo Collodi (1881) et à sa dimension psychologique. L’artiste s’interroge sur le rapport à l’enfance et le travail de création artistique involontaire, incarné par le marionnettiste Gepetto.
Pionnier du happening avec Claes Oldenburg, Allan Kaprow et John Cage, et du Pop Art avec Andy Warhol, Roy Lichtenstein et Tom Wesselman, Jim Dine reste un artiste essentiel de l’art américain. Sa première exposition date de 1959. Bois, lithographie, photographie, métal, pierre, il utilise toutes les techniques pour en bouleverser les règles et les pousser à leurs extrêmes limites. Pour lui, l’outil et le processus de création sont aussi cruciaux que l’œuvre achevée.
critique
Pinocchio