L’exposition « Au chevet du monde » au Château d’Eau, pôle photographique de Toulouse, présente trois séries de photographies de Pieter Ten Hoopen qui témoignent du sort de différentes populations confrontées à l’adversité naturelle.
« Au chevet du monde » : les photographies empathiques de Pieter Ten Hoopen
Comme l’exprime le titre de l’exposition, « Au chevet du monde », la pratique photographique de Pieter Ten Hoopen est guidée par un intérêt profond pour l’humain. Les nombreux reportages que le photographe d’origine néerlandaise réalise depuis les années 2000 à travers le monde entier sont consacrés aux minorités dont les conditions de vie sont rendues difficiles par leur isolement géographique, des catastrophes naturelles ou encore des problèmes écologiques.
Les photographies de Pieter Ten Hoopen témoignent de situations complexes sans viser les images chocs : elles s’attardent sur les gestes du quotidien pour montrer comment des groupes humains parviennent à résister et à vivre dans l’adversité ou après une catastrophe. La dimension empathique de ce travail se lit à travers ses caractéristiques formelles : les images renvoient les drames endurés avec une certaine douceur fondée sur une écriture visuelle claire et des couleurs adoucies par une légère désaturation.
Pieter Ten Hoopen montre les conditions de vie difficiles de minorités
L’exposition réunit trois des principales séries photographiques de Pieter Ten Hoopen : Hungry Horse, Haiyen et Tokyo 7. La série Hungry Horse est consacrée à la ville éponyme du Montana où le photographe s’est rendu chaque année, de 2003 à 2014. Plus que d’un reportage documentaire, il s’agit d’images factuelles et émotionnelles qui reflètent le dénuement et le désœuvrement des habitants d’une bourgade perdue au milieu des Rocheuses mais aussi la relation profonde qu’ils entretiennent avec la nature.
La série Tokyo 7 s’intéresse à de jeunes Japonais qui, s’opposant au modèle traditionnel et aux normes de leur société et des générations précédentes, cherchent à connaître le reste du monde. Les photographies, réalisées sur une période intensive de sept jours, dressent les portraits de sept de ces personnes devenues des amis du photographe. Enfin, avec la série Haiyan 365 Days, Pieter Ten Hoopen témoigne des conditions de vie après le passage du typhon Haiyan en 2013 aux Philippines, un typhon considéré comme la tempête la plus violente jamais connue.