L’exposition « Découpages en séquences » à la galerie parisienne Jean Fournier présente un ensemble de peintures récentes de Pierre Mabille dans lesquelles il poursuit son exploration de la couleur à travers la répétition de motif.
Les « Découpages en séquences » ouvrent de nouvelles possibilités chromatiques
Regroupés sous le titre « Découpages en séquences », les nouveaux tableaux de Pierre Mabille sont nés d’une réflexion entamée en 2016 avec une série de collages qui l’ont amené à se concentrer sur la question de la découpe et de la contre-forme. Ainsi s’ouvraient de nouvelles possibilités optiques et chromatiques pour le système pictural de Pierre Mabille.
Mis en place en 1997, ce système repose sur la répétition d’une même forme elliptique évoquant celle d’une feuille d’arbre représentée schématiquement. Inlassablement reproduit, ce motif apparaît dans toutes les œuvres de Pierre Mabille, tableaux, dessins, et réalisations extérieures comme des vitraux et des peintures murales. Ce protocole permet à l’artiste de se consacrer pleinement au travail de la couleur, enjeu central de son œuvre.
Pierre Mabille met en abîme son système formel et conceptuel
Les tableaux de Pierre Mabille réalisés au cours de l’année 2017 soumettent la forme originelle traversant son œuvre à un processus de découpage et de morcellement. Superposition et télescopage de formes et contre-formes identiques au tracé ouvert ou fermé accentuent les contrastes, dans des compositions qui évoquent notamment le travail de la peintre anglaise affiliée à l’art optique Bridget Riley.
Une série de polyptyques met en abîme le système formel et conceptuel de Pierre Mabille : les tableaux, conçus comme les parties d’un tout, déploient des séquences de formes identiques, de telle sorte que se crée d’un tableau à l’autre un mouvement continu qui semble les rendre interchangeables.