L’exposition « Immédiats » à La BF15, à Lyon, présente, dans le cadre de la Biennale des Musiques Exploratoires, un ensemble d’œuvres de Pierre-Laurent Cassière qui se situent au croisement de la sculpture, du cinéma, de la photographie, de l’installation sonore et de la performance. Revêtant diverses formes, des dispositifs vibratoires exploitent les divergences entre leurs mouvements et nos perceptions. Ces objets cinétiques, imposants ou invisibles, qui se déplacent, se tordent ou s’immobilisent, génèrent des sensations équivoques, parois même contradictoires, qui dérèglent notre appréhension du réel.
« Immédiats » : dispositifs cinétiques de Pierre-Laurent Cassière à La BF15
Le parcours s’ouvre avec l’installation Distorsions, composée de trois miroirs sombres, des feuilles d’acier qui oscillent selon différents rythmes, d’une ondulation douce semblable à celle d’un cours d’eau, à des spasmes plus violents et bruyants. Ces vibrations déforment les images du lieu et des corps qui s’y reflètent, les floutent, les multiplie ou les fragmentent.
Pierre-Laurent Cassière bouscule notre appréhension du réel
Au centre de l’exposition, l’installation Discorde, deux larges ventilateurs fixés au mur, emplit la pièce sombre d’un fort bourdonnement harmonique sans que la rotation des hélices soit pourtant perceptible, les appareils semblant immobiles. Enfin, l’installation Dislocation présentée sous la verrière semble produire des crépitements sur les surfaces réfléchissantes du bâtiment, des illusions acoustiques qui incitent le visiteur à explorer une salle vide.
Des Å“uvres minimalistes qui utilisent le son et le mouvement
Minimalistes, les œuvres de Pierre-Laurent Cassière utilisent le son et le mouvement pour provoquer des instants contemplatifs et des expériences perceptives paradoxales. Tout en ayant recours à des principes familiers des mouvements artistiques des années 1960 et1970 comme Fluxus, l’art minimal et conceptuel et le cinéma structurel, elles incluent un regard contemporain nourri de la réalité des outils numériques et de leurs effets sur notre appréhension de l’environnement.