L’exposition « #pierrejosephredouté » à la galerie Air de Paris dévoile de nouvelles photographies de Pierre Joseph : des fleurs fixées à la manière des célèbres aquarelles de Pierre-Joseph Redouté.
Avec « #pierrejosephredouté », Pierre Joseph se joue de son homonymie avec Pierre-Joseph Redouté
L’exposition présente le dernier projet de Pierre Joseph à travers lequel l’artiste contemporain au travail difficilement classable se joue de son homonymie avec le peintre, graveur, éditeur et enseignant belge des XVIII et XIXe siècles Pierre-Joseph Redouté. Pierre Joseph, qui a notamment produit en 1998 une œuvre intitulée Le Monde m’intéresse (C.V), qui consiste simplement en son curriculum vitae imprimé, contrecollé et plastifié, tend à promouvoir un libre parcours de l’artiste, qui s’inscrit dans des traces mais se libère des filiations.
Les photographies de fleurs de Pierre Joseph font écho aux aquarelles de Pierre-Joseph Redouté
Les nouvelles œuvres de Pierre Joseph semblent faire écho à une recherche que l’on pourrait faire en tapant son nom dans le moteur de recherche Google : apparaissent alors, mêlées à ses œuvres, les illustrations botaniques qui ont rendu célèbre Pierre Joseph Redouté, ces aquarelles de fleurs qui lui ont valu le surnom de « Raphaël des fleurs ».
Huit photographies de fleurs se succèdent, sobrement intitulées Rose Leonardo da Vinci, Tulipe Perroquet, Pensée de Wittrock ou encore Hortensia (rose/violet), formant une version moderne des illustrations botaniques de Pierre Joseph Redouté, dans un style qui les évoque. Isolée sur un fond clair, chaque branche florale est mise en valeur par un traitement lumineux et une précision qui soulignent chacun de ses détails. Sous le titre « #pierrejosephredouté », l’exposition interroge sur l’identité artistique comme sur la place de la signature à l’ère du système d’indexation par mot-dièse.