Pierre Descamps
Des lettres, des titres dogmatiques, des planches de skateboard usées, des bribes d’architectures qualifiées par leurs usures, ou peut-être plutôt des fonds structurant le dessin, des supports tenant fébrilement des traces pseudo-picturales, et des faux-vrais ready-mades de sculptures abstraites.
Concrètement, des sculptures en béton, en pierre ou en bois, des photographies systématiques, des dessins, le tout porteur d’une histoire personnelle marquée par la musique, le skateboard, et un esprit de rébellion adolescente trop fermement ancré pour s’en aller, mais trop désenchanté pour être officiellement engagé.
Ni un travail réellement autobiographique, ni une encyclopédie des icônes d’une génération, l’assiduité au travail est ici au service de l’intention de faire de l’art comme un bastion possible de libertés, ouvert par l’histoire de l’art.
Double sens donc pour chacune des pièces, entremêlant révérences admiratives à des artistes ou à leurs mouvements, à des éléments d’une histoire personnelle, qui ironisent de se trouver ainsi cristallisés; le tout servant d’autant de prétextes à réfléchir chaque intention, dans l’espoir que cette réflexion serve à découvrir un terrain imprévu.