L’exposition « Clerk/Works » à la galerie Thomas Bernard – Cortex Athletico présente des peintures et sculptures de l’artiste américain Pierre Clerk, reliées par un même langage graphique spatial qui doit autant aux formes découpées d’Henri Matisse qu’aux toiles de Mark Rothko.
Pierre Clerk, une œuvre de fondée sur le graphisme spatial
Les œuvres de Pierre Clerk, d’abord picturales, prennent leur source dans l’effervescence artistique new yorkaise des années 1970 : alors que se développe la peinture expressionniste abstraite, Pierre Clerk choisit la voie de l’objectivité et débute une œuvre singulière fondée sur le graphisme spatial qui, de la peinture, s’étendra ensuite à la sculpture.
« Clerk/Works » : peintures et sculptures récentes prolongent l’abstraction géométrique
On retrouve dans les nouvelles peintures et sculptures de Pierre Clerk, la même abstraction géométrique qui constitue sa signature. Une série de tableaux réalisés à la peinture acrylique sur toile en 2017 déploient sur des fonds monochromes des formes de parallélépipèdes, tout en contours épais et aplats de couleur, dans une grande rigueur formelle. Des motifs qui font écho à une série de sculptures en acier peint réalisée cette même année ou encore à celle intitulée Jabberwock de 2015, qui représentent par trompe l’œil des empilements et successions de formes géométriques identiques et en perspective, peintes sur aluminium.
De Fernand Léger à Piet Mondrian, l’inspiration multiple de Pierre Clerk
Les influences de Pierre Clerk, qui vit entre les Etats-Unis et la France, sont nombreuses : ses peintures comme ses sculptures puisent leurs références dans le cubisme de Pablo Picasso et de Fernand Léger, dont il admire le travail sur la couleur qui devient volume et forme, dans les papiers de couleurs découpés d’Henri Matisse, les sculptures de Constantin Brâncuși, le néoplasticisme de Piet Mondrian et Théo Van Doesburg ou encore la peinture de Barnett Newman et Mark Rothko.