L’exposition « Hôtel de l’Univers » à la galerie Praz-Delavallade, à Paris, rassemble des dessins, des collages et des installations de Pierre Ardouvin dans lesquels se télescopent d’innombrables références, dans une exploration du déracinement, de l’altérité et des utopies.
« Hôtel de l’Univers » : Pierre Ardouvin sur les pas d’Arthur Rimbaud
Les nouvelles Å“uvres de Pierre Ardouvin s’inscrivent dans une pratique placée sous le signe de la récupération, de l’assemblage et du télescopage. Abordant différents médiums, en particulier l’installation mais aussi le dessin et le collage, l’artiste s’en sert pour orchestrer la rencontre de multiples objets et références hétérogènes, alimentant une réflexion sur la mémoire des utopies émancipatrices des années 1960, la culture du spectacle et l’industrie culturelle, l’identité, les rapports de classes et d’affects, etc.
L’exposition « Hôtel de l’Univers » a été inspirée à Pierre Ardouvin par le voyage qu’a effectué par Arthur Rimbaud au Yemen et en Ethiopie et en particulier de son séjour à l’Hôtel de l’Univers à Aden. Le télescopage entre les trajectoires du poète et de Pierre Ardouvin met en lumière le sentiment d’abandon qu’éprouvent les déracinés.
Pierre Ardouvin se réapproprie l’actualité et les objets du quotidien
Les œuvres réunies semblent être figés dans un espace-temps indéfini où se croisent d’innombrables références issues aussi bien de la culture populaire que de la littérature, de la bande dessinée que de l’histoire de l’art, des contes que du cinéma et du rock & roll. Pierre Ardouvin se réapproprie l’actualité et les objets du quotidien, et les refaçonne pour les investir d’une dimension poétique et narrative où se mêlent souvenirs personnels et souvenirs collectifs, espace privé et espace public.
La série d’impressions sur toile additionnées de résine et de paillettes intitulée L’inquiétude des jours heureux imagine les facettes cachées et inquiétantes de scènes de loisirs et de joyeuse détente. On croise au détour de la série de dessins à l’aquarelle et au crayon sur papier intitulée Phrase ou de la série d’installations La nuit n’est pas finie des évocations aussi diverses que celles de Michel Houellebecq, du facteur Cheval, de l’empereur d’Ethiopie Ménelik II et d’Arhur Rimbaud.