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Photos de guerre. L’AFP au coeur des conflits

La photo de guerre est un genre à part du photojournalisme. Elle demande du courage pour aller au plus près de l’action. Du Liban à l’Afghanistan, de l’Irak à la Bosnie, des révoltes dans les pays arabes aux conflits en Afrique, six photographes de l’AFP témoignent. Leur portfolio est complété par les images d’une dizaine d’autres photographes de l’Agence.

Information

Présentation
Yves Gacon
Photos de guerre. L’AFP au cœur des conflits

À la fin du second conflit mondial, Robert Capa avait fait un vœu: «Rester au chômage en tant que photographe de guerre» jusqu’au terme de sa vie. L’avenir ne lui a pas donné raison. Robert Capa est mort victime d’une mine en 1954 en Indochine.

Les conflits se sont multipliés sur la planète. Emblématique pour toute une génération de photographes, la guerre du Vietnam a constitué l’âge d’or du photojournalisme de guerre, avec des images élevées au rang d’icônes.

Depuis une trentaine d’années, les photographes de l’Agence France-Presse couvrent avec succès les zones de guerre, sur tous les continents: Liban, Irak, Afghanistan, Bosnie, Afrique, révoltes des «printemps arabes», etc. Ils sont aussi présents au cœur des émeutes urbaines: Grèce, Turquie, Ukraine, Brésil…

Dans cet ouvrage six d’entre eux — Patrick Baz, Eric Feferberg, Odd Andersen, Issouf Sanogo, Fred Dufour, Miguel Medina — de différentes nationalités, livrent leurs expériences et leurs anecdotes.

Passionnés, courageux et lucides sur les risques du métier. Témoins indispensables de la violence des hommes et des atrocités des guerres. Passeurs d’images à destination des générations futures. Itinéraires de six photoreporters et regards croisés sur le photojournalisme de guerre.

«Le monde du photojournalisme se plaît à rappeler les propos prêtés à Robert Capa: “Si la photo n’est pas bonne, c’est que tu n’étais pas assez près.”
Cette phrase aurait-elle du sens aujourd’hui avec l’utilisation du téléobjectif? A chaque époque, l’adaptation s’est faite en fonction de l’évolution des équipements, rappelle Patrick Baz: “Ce n’est pas l’appareil qui fait la photo, mais ce que ton œil voit.”

Leurs photos sont à l’image de la guerre, souvent violentes. Elles illustrent un univers sombre fait de blessés, de mort et de destructions. On y perçoit les tensions et les exactions. On y voit des véhicules blindés qui font mouvement, des soldats en patrouille ou en position de tir, des combattants civils postés derrières des murs tirant sur un ennemi invisible. Sur d’autre photos, des explosions lointaines, du sable soulevé par les tirs.

Des véhicules brûlent. Des fumées s’élèvent dans le ciel. Des munitions ont été abandonnées. Des prisonniers sont ramenés les yeux bandés. Des cadavres gisent sur le sol. Parfois un lynchage. Des équipes médicales tentent de sauver les blessés. Des colonnes de réfugiés marchent vers des camps improvisés. Les effets de la guerre sont là.»
Yves Gacon

Sommaire

— Six photographes de l’Agence France-Presse dans la guerre
— Les années d’apprentissage
— Vivre et photographier la guerre
— Au plus près de l’action
— La bonne photo
— Le danger plus proche
— L’émergence des émeutes urbaines
— La fascination toujours
— Des Prix pour des photos de guerre
— Les débuts de la photo de guerre

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