Communiqué de presse
Olivia Gay
Photographier pour voir
«Je photographie l’univers féminin, mes contemporaines. Je m’intéresse à toutes les classes sociales, je les rassemble, comme j’aimerais sans doute les voir rassemblées dans la réalité.
Jusqu’à présent, j’ai travaillé avec des femmes prostituées, des danseuses, des serveuses, des modèles, des mères de famille, et les autres… Toujours dans leur quotidien, souvent au travail, à la maison aussi, des gestes simples, des regards, des instants qui n’ont l’air de rien, fugitifs, et que je veux garder, montrer, offrir. Le don des autres, le don de soi, il y a sûrement un lien avec la religion, les icônes… j’ai une passion pour les «Vierges à l’enfant».
Je voudrais que chaque photographie soit un tableau, une histoire, une scène et qu’elle raconte aux autres ce que j’ai pu sentir à ce moment et que, plus que tout, j’ai besoin de partager. (…) Communiquer avec l’autre, la femme — par féminisme ou pas — parce que c’est l’univers que je connais le mieux, mon terrain sensible. Avec elles je suis partout chez moi… à Cuba, à Kaboul, à Paris ou à Margon.»
Olivia Gay
Des rencontres, le désir de pénétrer un univers, d’être le témoin d’existences qui ont pour point commun l’envie de vivre et le désir d’assumer leur rôle de mère.
Modèles vivants, prostituées, caissières, danseuses, ses femmes de différentes nationalités mettent leur corps en avant, objet d’étude, objet de désir et de fantasme, objet. La photographe entre dans l’intimité des femmes qu’elle immortalise et nous donne à voir une réalité, une humanité.
Le travail d’Olivia Gay est constitué de différentes séries photographiques dans lesquelles la femme est le thème récurrent. Elle crée des « images de femmes » pour tenter de comprendre et de montrer au mieux ce qu’est l’univers féminin. Elle fige ainsi par la photographie des moments de grâce.
Virginie Plongeon
Le travail d’Olivia Gay est présenté dans le cadre du Mois de la Photo-Off ainsi que les photographies noir et blanc de Jeanne Madic (née en 1981), portraits fantomatiques et intimistes qui essaient d’approcher quelque chose de l’ordre du silence; les tirages panoramiques de Nadiakteles (née en 1969), paysages de falaises intemporels où la présence humaine est tout juste signifiée ; et enfin le travail de Liora Zittoun (née en 1975), arrêts sur image d’un film super 8 où l’impossible immobilité du corps humain et la transformation de ses volumes par les changements de lumière sont montrés.