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Photographie plasticienne, l’extrême contemporain

La photo des années 1990 et les problématiques qu’elle génère. Un double constat : l’intégration de la photo au champ des arts plastiques et l’omniprésence de l’écran. Quelle place tient la photo au sein de ces nouvelles pratiques ? Un cheminement dans la photo contemporaine au travers duquel s’élaborent des préoccupations communes que l’auteur s’essaie à analyser.

— Auteur : Dominique Baqué
— Éditeur : Éditions du regard, Paris
— Année : 2004
— Format : 17,50 x 24,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 287
— Langue : français
— ISBN : 2-84105-177-3
— Prix : 37 €

Présentation

Si La Photographie plasticienne. Un art paradoxal se proposait d’examiner les conditions de possibilité de « l’entrée en art » de la photographie, autour des années soixante-dix, et constituait le medium photographique comme l’un des plus puissants opérateurs de déconstruction du modernisme, Photographie Plasticienne : l’extrême contemporain se donne pour enjeu l’examen attentif des différents pôles photographiques, souvent contradictoires, de ce qui serait « l’après post-modernisme », emblématisé par les années quatre-vingt-dix : les tropes du banal et de l’intime, la photographie érudite ; l’esthétique de l’idiotie, le sérieux de l’objectivisme issu de l’école de Düsseldorf ; les fictions prométhéennes du post-humain, le renouveau de plus en plus affirmé d’une photographie documentaire qui ne doit plus rien à un photojournalisme frappé d’obsolescence, mais peut a contrario se comprendre en écho aux stratégies iconiques du « retrait ».

Dans un champ photographique éclaté, qu’il serait illusoire de vouloir unifier au détriment des différences et des fractures, l’auteure a conjointement mis en exergue les questionnements propres à l’extrême contemporain : soit l’impossibilité du paysage et la crise de l’urbanité, l’émergence de «non-lieux» et la tentative pour inventer des lieux où vivre, d’une part ; l’inquiétude du sujet vis-à-vis de lui-même, d’autre part, comme si le portrait, loin d’être une évidence, achoppait sur une identité toujours plus précaire, qui fut déjà soumise à l’implacable déconstruction structuraliste du sujet.

Au terme du parcours, c’est à une lecture subjective – et revendiquée comme telle – des Å“uvres que le lecteur sera convié : constituer l’admiration comme passion joyeuse, active, nietzschéenne enfin.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions du regard)

L’auteur
Dominique Baqué, ancienne élève de l’Ens, agrégée de philosophie et maître de conférence à l’université Paris VIII, est l’auteur de nombreux textes portant sur la question de l’image en général, et de la photographie en particulier. Écrivain, elle a notamment publié un essai sur Maurice Tabard (Belfond, 1991), Les Documents de la modernité (Jacqueline Chambon, 1993), La Photographie plasticienne : un art paradoxal et Mauvais Genre(s) (Éditions du Regard, 1998 et 2002). Elle signe également la chronique « Photographie » de la revue Art Press.

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