ART | EXPO

Tableaux 1989-2019

01 Fév - 13 Avr 2019

L’exposition « Tableaux 1989–2019 » à la galerie parisienne Loevenbruck s'intéresse au versant pictural de l'univers de Philippe Mayaux en présentant trois décennies d'œuvres caractérisées par un style figuratif volontairement kitch et criard qui, entre beauté et laideur, donne à voir le théâtre de l’humanité.

L’exposition « Tableaux 1989-2019 » à la galerie Loevenbruck, à Paris, revient sur la carrière picturale de Philippe Mayaux, marquée par un style figuratif volontairement kitch et étrange. Les tableaux de Philippe Mayaux s’imposent d’emblée à rebours des courants dominants. Dès ses premiers, réalisés au début des années 1990, le peintre s’éloigne de l’art abstrait alors en vogue pour s’inscrire, par sa démarche rebelle, dans la lignée d’artistes tels que Francis Picabia et Marcel Duchamp. Revendiquant l’absence de règles et de concept dans sa pratique, Philippe Mayaux livre des tableaux qui, bien que figuratifs, ne doivent rien à la photographie.

« Tableaux 1989-2019 » : l’univers pictural de Philippe Mayaux

L’univers pictural de Philippe Mayaux se caractérise par des couleurs vives voire criardes se côtoyant dans des représentations de natures mortes, parfois de paysages, de figures animalières ou de visages humains, le tout sous inspiration à la fois pop, psychédélique et surréaliste. Visions de cauchemars ou d’hallucination, entités hybrides, allusions érotiques y cohabitent, chacune cependant isolée au sein d’un petit tableau. Avec Cherchez le homard I, tableau d’école réalisé en 1989 et jamais été exposé jusque-là, Philippe Mayaux s’inspire du ready-made À bruit secret de Marcel Duchamp et imagine à son tour une façon de susciter chez le spectateur le désir de savoir ce que renferme ce qu’il a devant lui.

Entre comique et tragique, Philippe Mayaux montre le théâtre de l’humanité

On retrouve une référence à l’Å“uvre de Marcel Duchamp dans le tableau Chut, l’Eden s’écoute (Les vocations du paysage) de 1994, où Philippe Mayaux revisite le mythe du jardin d’Éden en montrant un paradis où la création semble émaner d’un corps de femme. Le plus récent tableau intitulé La peau de… (je n’y peux plus rien), témoigne du versant plus horrifique et cruel de sa peinture : imposé en gros plan serré, un monstrueux visage ensanglanté, édenté, bosselé et comme rapiécé, nous fixe de son Å“il placé au centre de la toile. Dans la beauté comme dans la laideur, entre comique et tragique, l’art de Philippe Mayaux donne à voir le théâtre de l’humanité.

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