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Philippe Garrel, En Substance

Salué par la critique, ce livre est le premier essai consacré en France au cinéaste Philippe Garrel. Il est accompagné d’un entretien inédit avec le cinéaste dans lequel celui-ci évoque sa méthode de travail.

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Présentation
Philippe Azoury
Philippe Garrel, En Substance

Riche d’une trentaine de titres, l’œuvre de Philippe Garrel s’étend de 1964 à aujourd’hui. Elle est la seule de tout le cinéma français à avoir filmé une adolescence dans les années soixante (Les Enfants désaccordés, Droit de visite), puis la révolution de Mai 68 et ses retombées (Marie pour Mémoire, Le Révélateur…), la seule aussi à avoir rendu en films l’essence d’un amour fou et la substance d’un exil chimique (Les Hautes Solitudes, Un Ange passe…).

En 1979, Garrel tourne le sublime Enfant secret, avec lequel il quitte les rivages de l’expérimental pour entamer le second temps, plus narratif, de son œuvre. Comment se retourner sur ces années d’expériences, les retraverser et en ramener la puissance au présent? C’est désormais la question de ce cinéma qui, depuis dix ans, s’invente et se réinvente dans la compagnie des stars: Le Vent de la nuit avec Catherine Deneuve, La Frontière de l’aube avec Laura Smet, Un été brûlant avec Monica Bellucci.

Tournant en prise unique, Garrel crée une dialectique complexe entre l’acteur au présent et le passé enfoui du personnage, souvent inspiré de ses compagnes ou compagnons de route (Nico, Jean Seberg, Jean Eustache…). Philippe Azoury retrouve par les mots la charge poétique, la part d’intangible, d’invisible, de silence que portent en eux les films de Philippe Garrel.

Philippe Azoury a été critique de cinéma à Libération, il a aussi collaboré aux Inrockuptibles, aux Cahiers du cinéma et à Vogue. Il est actuellement grand reporter pour Obsession, le supplément mensuel culturel du Nouvel Observateur. Il est l’auteur avec Jean-Marc Lalanne de Fantômas, style moderne (2002, Yellow Now) et de Jean Cocteau et le cinéma : Désordres (2003, Cahiers du cinéma-Centre Georges Pompidou, Prix Philippe Arnaud 2003) et a publié en collaboration avec le photographe Antoine D’Agata, Stigma (2006, Images en manœuvre). Chez Capricci, il est l’auteur d’À Werner Schrœter, qui n’avait pas peur de la mort (2010) et d’Adolpho Arrietta, «un morceau de ton rêve», Underground – Paris-Madrid 1966-1995 (novembre 2012) qui constituent tous deux un prologue à cet ouvrage sur lequel il aura travaillé huit ans.

Rétrospective Philippe Garrel durant le festival Théâtres au cinéma, à Bobigny du 2 au 14 avril 2013.

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