Comme dans un rêve éveillé, Philippe De Gobert passe un temps considérable à fabriquer minutieusement, à l’échelle d’une maquette, les éléments d’un lieu qui parfois n’existe plus que sous la forme d’une carte postale ou n’a jamais été que le fruit de son imagination. Il déconstruit une image pour vérifier si ce qu’elle donne à voir est plausible en trois dimensions.
Il photographie alors ce décor pour en faire de grands tirages noir et blanc où un trouble subsiste quant à la réalité physique de l’espace: la lumière y est, les murs, les fenêtres, les meubles, les objets y sont, même la poussière, mais le tout n’est qu’une fiction.
La photographie est-elle une preuve de la réalité ? La démarche peut paraître futile, mais comme tout acte créatif elle est sous-tendue par une nécessité de faire.
Une fois les photos prises, subsiste une maquette complète où seulement des éléments qui sont soigneusement rangés dans un coffret, comme au théâtre on remise les décors en coulisses après le spectacle dans l’attente d’une reprise.
Une rencontre avec l’artiste est organisée le jeudi 15 mai de 18h à 20h.
critique
Philippe de Gobert